La première journée de la semaine française a été marquée dans la matinée par la conférence axée sur les facteurs du cadre macroéconomique et leurs impacts sur le développement des entreprises. Plusieurs orateurs ont donné leurs points de vue sur la santé de l'économie des entreprises en RDC et lévolution de léconomie nationale ces trois dernières années.
Pour François Giovalucchi, chef du Service Économique Régional Afrique Centrale de lAmbassade de France au Cameroun, le cadre macroéconomique reste instable malgré une certaine stabilité observée ces derniers temps. Selon lui, le taux des crédits non-remboursés par les créanciers douteux est important.
«Les banques sont dans une situation fragile avec des dépôts à court terme. Une politique monétaire qui reste restrictive parce quil y a un niveau de réserves obligatoires très important. Et les banques doivent constituer des réserves en Francs congolais. Pour ce faire, soit ils doivent céder leur part en dollars USD, soit ils doivent sendetter auprès de la Banque centrale. Les banques commerciales sont gênées par limportance des créances douteuses, cest-à-dire des crédits qui ne se remboursent pas et qui sont situés actuellement à plus de 15 %. On notera tout de même une reprise et un assainissement du cadre macroéconomique qui na pas deffets majeurs en dehors du secteur extractif, et que les entreprises sont donc confrontées à une conjoncture difficile sils ne travaillent comme sous-traitantes des entreprises extractives, ou directement comme exploitants miniers», a affirmé François Giovalucchi.
Reveyrand de Menthon, conseiller du Président dOrange, demande à la RDC de ne pas considérer les sociétés de télécommunication comme rentier ou lon tire lensemble de ses ressources. Mais de travailler pour permettre de réduire les inégalités entre les différentes couches de la population.
«Le secteur des Télécommunications devient de plus en plus un acteur clé de l'économie. Dans certains pays de lAfrique subsaharienne, les télécommunications contribuent à la croissance économique à lordre de 10, 20 voire 30 %, selon les états. Ce secteur permet le développement des emplois formels et des startups. Le numérique permet la circulation des informations et la mise en place de la monnaie mobile et des banques mobiles. Il permet également dapporter des solutions sur le plan de la santé, de léducation et même des innovations. LEtat doit plus investir avec la contribution du secteur de télécommunication dans la réduction des inégalités en terme de couverture et daccès au NTIC, au lieu de le considérer comme source importante de perception des taxes et autres impôts »
Le ministre des Petites et Moyennes entreprises Bienvenue Liota, a reconnu la faiblesse dencadrement des PME par labsence de moyen mis à la disposition des instances de régulation.
Willy Akonda Lomango