Aujourd'hui, on vous propose cette chronique du député national Claudel-André Lubaya
Jappelle la république, la nôtre, à se lever, se mobiliser et se rassembler pour vaincre les groupes armés et le virus Ebola qui déciment nos compatriotes à lEst du pays. La République doit sortir de son silence national et des réactions à l'emporte-pièce pour construire une réponse appropriée, une action coordonnée en mobilisant aussi bien toute la nation que ses ressources matérielles, logistiques et financières. La république a le devoir de neutraliser les réseaux maffieux et leurs complices locaux qui se recrutent dans tous les rangs dans le but de narguer lÉtat en semant la terreur à lest. Plusieurs rapports ont relevé lexistence dun réseau maffieux transversal constitué des officiels qui profitent de cette situation, maintenant le statu quo pour continuer à senrichir impunément. La lutte contre la corruption et lenrichissement illicite devrait sengager dans ce terroir afin de rendre la paix à nos compatriotes qui souffrent.
Citoyens, indignez-vous !
A quoi sert-il davoir un état-major de larmée rempli dofficiers bardés de galons, paradant en cortège aux sirènes ronflantes dans les rues de la capitale pendant que des parties entières du pays échappent au contrôle de lÉtat? A quoi sert-il encore davoir des services se disant de sécurité remplis dagents reconnaissables à leurs lunettes fumées, se pavanant de manière ostentatoire dans les rues de la capitale et incapables daider lÉtat à disposer du renseignement utile et fiable en temps et en heure pour contrer les menaces qui saccumulent? A quoi sert-il davoir autant dinstitutions centrales, provinciales et locales toutes obligées de subir les attaques ennemies sans être en mesure dy mettre fin ? Non, trop cest trop. Ebola comme la violence à lEst ne sont pas des faits divers. Ils ne constituent pas non plus de la routine. On ne doit pas sy habituer ni sen accommoder. Ce sont des éléments révélateurs de la gangrène de létat et de son incapacité à faire face aux défis quimposent ses missions régaliennes dadministration du territoire.
Indignez-vous, citoyens !
Il nous revient de sortir de notre confort kinois pour prendre la mesure de la gravité de la situation. Linsécurité délibérément entretenue à lEst à des fins mercantiles pose un sérieux problème de discontinuité et dysfonctionnement de lÉtat. Elle contribue à laffaiblissement de son autorité et à son rejet par les populations victimes. Trop c'est trop. Le pays ne peut être gouverné en partie, lautorité de lÉtat doit être pleine et totale, permanente et continue, dure et sévère à l'endroit de tous ceux qui s'évertuent à la narguer. Il y a un temps pour tout.