Le torchon continue à brûler entre lancien gouverneur de province et le président de lAssemblée provinciale du Nord-Kivu. Ces deux anciens collaborateurs sattaquent lun contre lautre à travers par médias interposés depuis le déclenchement du mouvement de réclamation des arriérés de salaires du personnel administratif et politique de lAssemblée provinciale du Nord-Kivu. Depuis lundi 25 mars, ces agents réclament leurs arriérés de salaire de 108 mois.
Le président de lAssemblée provinciale du Nord-Kivu, Jules Akizumwami, accuse lancien gouverneur Julien Paluku Kahongya, devenu aujourdhui député national, de continuer à exercer son influence dans la gestion de la province. Et que ces arriérés de salaire dont réclament ses agents seraient la conséquence de la mauvaise gestion de lancien gouverneur depuis 12 ans.
Jules Akizumwami affirme même que le gouverneur intérimaire naurait pas la décision pour libérer la quotité de la province, le pouvoir étant ailleurs, puisque Julien Paluku continuerait de gérer la province depuis Kinshasa. Ayant nié les faits lui reprochés, lancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a aussi répondu au président de lAssemblée provinciale.
De passage à Goma pour Butembo et Beni dans le cadre de la supervision de la campagne électorale des candidats députés de son regroupement politique AABC, lélu de Lubero a appelé son ancien « partenaire » à éviter de cracher sur la main nourricière. Julien Paluku qualifie donc lattitude du président de lAssemblée provinciale dingratitude notoire, vu que tous les deux ont géré ensemble la province pendant les douze années, et dans des conditions difficiles.
Ci-dessous, un extrait de linterview quil accordée à la presse :
« Je sais que mon mandat de député national a été validé le 13 février. Et la Constitution en son article 108 nous accorde 08 jours pour choisir. Et le 21 février jai choisi de devenir député national, et bien évidemment, en laissant la gestion de la province entre les mains du vice-gouverneur qui aujourdhui est gouverneur ad intérim à partir du 21 février 2019. Tout ce que je peux répondre à mon partenaire de tout le temps, lhonorable président de lAssemblée provinciale, ce quil reste partenaire. Souvent cest quand on a été rassasié quon se sent affamé. Parce que, quand on na jamais mangé, jamais on ne peut se sentir affamé. Lenfant quand il est affamé, il commet souvent limprudence de dire quil na jamais mangé. Cest donc tout ce que je peux dire tout simplement, s'est expliqué Julien Paluku devant la presse.
Toutefois, l'ancien gouverneur reconnaît les difficultés dans lesquelles il a laissé la province du Nord-Kivu.
Il est vrai que la situation de la province est ce quil est. Nous avons gérer cette province dans les conditions difficiles. Mais je retiens, on ne jette pas la pâture ou on ne crache pas sur la main nourricière. Cest important à savoir. En douze ans, nous avons conduit cette province difficilement ensemble. Et ce nest pas en fin mandat quune psychologie de fin mandat puisse nous affecter tous. Les problèmes seront toujours là. Ils ont existé avant nous, ils existent avec nous et ils seront là avec nous. Je me rappelle quen 2007 quand je devenais gouverneur, il y avait des gens qui disaient que Serufuli continuait de gérer la province du Nord-Kivu. Ça sappelle le psychodrame du pouvoir. Moi même quand je ne suis plus là, il y a toujours des gens qui diront cest Julien qui continue à gérer la province. Non. Toutes les décisions sont prises aujourdhui par lautorité qui gère la province. Et cette autorité sappelle maître Floribert. Cest lui le gouverneur aujourdhui du Nord-Kivu. Il ne faut pas que les gens cherchent à exploiter de gauche à droite des petites situations. Je ne peux céder à ça ».
Lepetit Baende