Des centaines de journaliers sont utilisés pour le compte de la Société nationale délectricité (SNEL) dans les différents services ainsi que dans les Centres de Ventes et Services (CVS) à travers la ville de Kinshasa. Selon le constat fait par DESKECO.COM, ces journaliers pour la plupart des techniciens sont sont utilisés quotidiennement par les CVS notamment dans la maintenance des cabines ou des lignes de distribution du courant électrique. Sans salaire, ces agents occasionnels de la SNEL sadonnent aux raccordement frauduleux et le monnayage des délestages.
Ces journaliers appelés communément « dépanneurs » travaillent au quotidien pour le compte de la SNEL sous lautorité des chefs des centres de ventes et de services (CVS) ou encore des directeurs des différentes directions de la ville de Kinshasa à savoir Kin Est, ouest, Nord ou sud. Chaque matin, ils prennent le programme pour mettre hors tension, alimenter les cabines en électricité ou encore isoler certaines lignes afin de faire respecter le délestage.
Contacté par DESKECO.COM, un des journaliers affirme quil travaille depuis plusieurs années sans être reconnu officiellement par la SNEL.
« Cest vraiment triste. Cest depuis plus de 8 ans que je travaille à la SNEL comme dépanneur sans contrat, sans salaire et sans prime. Au début, on nous recrutait pour un mois et chacun de nous avait droit à une prime. La loi exige un repos de trois mois avant de reprendre le travail pour un mois. Ça fait plus de 5 ans aujourdhui que nous travaillons chaque jour et chaque nuit sans rémunération. Tous les responsables de la SNEL, même le DG, savent que nous sommes là mais personne ne veut statuer sur notre dossier ». a-t-il indiqué sous anonymat.
Un des responsables de la SNEL qui a également requis lanonymat reconnaît les faits. Pour lui, le problème doit être résolu au niveau du gouvernement qui doit autoriser le recrutement des nouvelles unités.
« Même si la SNEL est devenu une entreprise commerciale, lEtat congolais reste lactionnaire principal. Cest depuis plusieurs années que la société ne recrute plus malgré les multiples décès enregistrés. La SNEL a besoin de plus de 14 000 agents et nous ne pourrons en avoir actuellement près de 6 000 agents qui ont réellement des contrats. A chaque fois quon parle de recrutement, ce sont des recommandations qui viennent de partout. Cest à lEtat congolais de faire en sorte quil y ait engagement des nouvelles unités en toute transparence pour combler ce vide ».
Selon les témoignages recueillis auprès des certains clients, les journaliers de la SNEL sont à la base des plusieurs perturbations dans la desserte en électricité. Daprès ces clients, les dépanneurs effectuent des raccordements frauduleux, parfois avec la complicité des responsables des CVS et autres, mais aussi le monnayage des délestages dans lobjectif de se faire de largent.
Contacté, le Directeur de la Direction de Kinshasa, DDK, en mission au Kongo central dit ne pas être capable de répondre aux questions de DESKECO.COM sur ce dossier. Il promet toutefois dy revenir dès son retour dans la capitale.
Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco