Le Fonds National de Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a annoncé dans un communiqué signé le 14 octobre dernier être en phase de finaliser « dans les prochaines semaines le processus de recrutement d’un cabinet d’audit externe et indépendant, entamé depuis plus de quatre mois ».
« Ce cabinet aura pour mission de certifier les comptes des exercices 2023 et 2024, puis ceux de l’exercice 2025 dès sa clôture », peut-on lire dans ce communiqué.
Cette institution regrette par ailleurs que « depuis plusieurs semaines, des publications circulant sur les réseaux sociaux mettent en cause » son « action » et sa « crédibilité ».
Face à cette situation, le Fonarev indique que « seuls les rapports émanant de cet auditeur indépendant feront foi et permettront à chacun d’apprécier objectivement les actes de gestion posés par les organes de gouvernance ».
En effet, l’Observatoire de la dépense publique (Odep) avait révélé en novembre 2024 que le Fonarev recevait par mois environ 27 millions de dollars américains issus des redevances minières. Cet argent, selon cette structure, était géré par l’épouse du chef de l’État, en toute opacité.
Le Fonarev a été créé pour « apporter réparation, reconnaissance et dignité aux victimes des atrocités commises sur le sol congolais ».
Dans une récente communication, le Fonarev a indiqué que 1550 incidents nécessitant la réparation ont été répertoriés. À ce jour, 1717 victimes détentrices de décisions de justice ont été répertoriées, selon cette institution.
Bruno Nsaka