Le secteur des jeux d’argent et de hasard en République Démocratique du Congo a généré près de 1 milliard de dollars américains en 2024, mais seuls 1 million USD ont été reversés au Trésor public, révélant un manque à gagner colossal pour l’État.
C’est ce constat qui a dominé la séance du travail présidée ce mardi 23 septembre 2025 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, consacrée au suivi de la réforme de ce secteur. Les discussions ont porté sur la feuille de route, le plan de relance de la Société Nationale de Loterie (SONAL) ainsi que les enjeux de régulation et de transparence.
Le ministre des Finances a souligné que l’assainissement du secteur constitue une priorité.
« L’objectif est de transformer ce potentiel économique en véritable source de financement des politiques publiques, tout en protégeant les citoyens », a-t-il déclaré.
En effet, avec des recettes estimées à plusieurs centaines de millions de dollars, si elles étaient correctement captées, le secteur des jeux représenterait un levier stratégique pour la mobilisation des ressources intérieures. La réforme en cours vise à renforcer le contrôle, à digitaliser les procédures, et à rendre la SONAL plus compétitive face à la prolifération des opérateurs privés.
Au-delà de l’enjeu fiscal, cette transformation devrait aussi contribuer à instaurer plus de transparence, à réduire les pratiques illicites et à rétablir la confiance des partenaires techniques et financiers.
Pour le gouvernement, cette réforme des jeux d’argent et de hasard fait également partie de sa stratégie de modernisation des finances publiques, avec la volonté d’en faire un pilier du développement économique et social de la RDC, surtout que c’est un secteur qui attire beaucoup plus des jeunes congolais, majoritairement désœuvrés.
Jean-Baptiste Leni
