Pour transformer l'économie de la province du Kasaï-Oriental, il s'avère urgent de créer des emplois grâce aux investissements étrangers. Cela passe notamment par l'amélioration du climat des affaires. Le représentant de l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) dans cette province, Frédérick Mputankese, a souligné ce point lundi lors d'un entretien avec la presse.
« Dans la province du Kasaï-Oriental, nous avons quelques projets phares que l'ANAPI a accompagnés. Actuellement, nous travaillons avec le gouvernement provincial pour soutenir la cimenterie de Katanda qui est en pleine émergence. Mais je crois que le taux [d'investissement] est encore faible. Nous avons besoin de plus de projets pour transformer l'économie de la province et créer plus d'emplois », a déclaré Frédérick Mputankese.
Et d'ajouter :
« Pour créer plus d'emplois, il faut des investisseurs. Or, pour que les investisseurs viennent, il faut améliorer le climat des affaires. La province a énormément de potentialités, non seulement minières mais aussi agro-pastorales. Il faut donc attirer les investisseurs vers divers secteurs, et pour y arriver, il faut assainir le climat des affaires dans la province, ce qui conduira à la création d'emplois ».
Selon lui, la création d'emplois passe par le développement de l'agriculture et la mise en place de centres d'apprentissage, en plus des autres projets.
« On ne doit pas se limiter au secteur minier, il faut aller au-delà en développant une agriculture de transformation. Créer des centres d'apprentissage, développer l'électricité... Mais tout cela dépend de l'amélioration du climat des affaires. La sécurité joue également un rôle crucial dans les investissements », a-t-il expliqué.
Frédérick Mputankese a identifié plusieurs obstacles à l'amélioration du climat des affaires, notamment les conflits intercommunautaires qui nuisent à l'environnement économique.
« Les provinces touchées par ces conflits connaissent aussi une faible attractivité pour les investissements. Le déficit en infrastructures de base constitue un autre handicap majeur, car sans infrastructures, il est difficile d'acheminer les produits des zones de production vers les centres de consommation », a-t-il conclu.
Bienvenu Ipan