Lors de la 47ème réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi 13 juin 2025 à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a insisté sur la nécessité de doter les organes de régulation, tels que l'Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques (ARECOMS) et l'Entreprise Générale du Cobalt (EGC), des moyens nécessaires pour éradiquer les abus persistants dans le secteur minier artisanal, notamment dans l'exploitation du cobalt dans la province du Lualaba.
Malgré les mesures prises en février dernier, notamment la suspension temporaire des exportations de cobalt pour stabiliser le marché, le Président Tshisekedi a souligné que des efforts supplémentaires sont requis pour assurer une régulation efficace du secteur.
Il a appelé à une collaboration renforcée entre le ministère des Mines, le ministère des Finances, le ministère du Portefeuille, l'EGC, la Gécamines et d'autres organismes concernés pour fournir à l'ARECOMS les ressources financières et réglementaires nécessaires à l'encadrement de l'exploitation artisanale selon les normes établies.
« L'ARECOMS, conformément à ses attributions, fera le suivi et le contrôle de la mise en œuvre des différentes mesures permettant de mieux réguler l'accès et la commercialisation de la production de cobalt, y compris la production artisanale », précise le compte-rendu du Conseil des ministres.
Le Chef de l'État a également rappelé le monopole de l'EGC dans la commercialisation du cobalt issu de l'exploitation artisanale, conformément aux nouvelles réglementations. Il a exhorté l'Entreprise Générale du Cobalt et la Gécamines à renforcer leur collaboration financière et à établir des partenariats permettant à l'EGC d'exercer pleinement son rôle dans la chaîne de valeur du cobalt.
Par ailleurs, le Président Tshisekedi a demandé à la gouverneure de la province du Lualaba, avec l'appui du vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur, de prendre les mesures de sécurité nécessaires pour assurer un climat de paix sociale et un environnement sécurisé, réduisant ainsi les abus des exploitants artisanaux et les invasions illégales dans les zones d'exploitation industrielle.
Ces directives s'inscrivent dans la volonté du gouvernement congolais de renforcer la gouvernance du secteur minier, de garantir une exploitation responsable des ressources naturelles et de maximiser les retombées économiques pour le pays, conclut le document.
Jean-Baptiste Leni