La société Alphamin, qui exploite la mine d’étain de Bisie, dans le territoire de Walikale, province du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, détient la plus grande partie de la production de cassitérite pour le premier trimestre 2025, avec 4 104,00 tonnes, soit 88 % de la production industrielle totale. C’est ce que révèlent les statistiques minières de la Cellule de coordination et de planification minière (CTCPM) pour le premier trimestre 2025.
Le chiffre évoqué ici est bien inférieur à celui annoncé dans un communiqué par Alphamin le 9 avril dernier, qui précisait que « la production d’étain confiné de 4 270 tonnes a été atteinte au T1 2025 jusqu’à la cessation des opérations le 13 mars 2025 pour des raisons de sécurité ». Il apparaît donc que les tonnes de cassitérite produites par la société au premier trimestre pourraient bien être supérieures à ce chiffre.
La CTCPM indique par ailleurs que la société MMR, qui a produit 540,00 tonnes de cassitérite pour la période indiquée, soit 12 %, arrive en deuxième position de la production industrielle de cassitérite.
Les dernières nouvelles de la société Alphamin
Dans un communiqué rendu public le 5 juin dernier, la société Alphamin avait annoncé que l'actionnaire principal, qui détient 57 % des actions de la société, Tremont Master Holdings (« TMH »), a conclu un accord définitif pour la vente de 718 990 967 de ses actions ordinaires, représentant environ 56 % des actions ordinaires en circulation, à International Resource Holding (« IRH »), basée à Abu Dhabi, au prix de 0,70 $ CA par action, soit 503 293 677 $ CA (367 001 749 $ US) au total, sous réserve de certains ajustements de clôture susceptibles de réduire la contrepartie totale.
La société Alphamin Bisie avait annoncé la réouverture de ses activités début avril, après leur suspension suite à la prise des villes de Goma et Bukavu en janvier et février 2025 par les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par l’armée rwandaise. Les rebelles avaient momentanément occupé le territoire de Walikale, où se situe Alphamin, et s’y sont retirés quelques jours plus tard, à la suite des négociations amorcées avec le gouvernement de Kinshasa.
Bruno Nsaka