Dans une étude publiée par l’International Peace Information Service (IPIS) au mois d’avril, il apparaît que l’exploitation de diamants en République démocratique du Congo a connu une baisse considérable au cours des vingt dernières années. La production annuelle est passée de 30 millions de carats au début du siècle à une moyenne de 11,7 millions de carats par an depuis 2019.
Un déclin lié à la baisse de la production industrielle et artisanale
Cette chute s’explique en premier lieu par le déclin de la production à grande échelle, notamment dû aux difficultés rencontrées par la Société Minière de Bakwanga (MIBA). Celle-ci a dû interrompre ses activités en 2008. Bien qu’elle ait repris partiellement en 2011, son niveau de production reste faible et contribue peu à la production globale du pays.
Une deuxième baisse, amorcée en 2017, est marquée par la diminution de la production artisanale. Cette tendance s’explique par la chute des prix des diamants et l’épuisement des gisements alluvionnaires peu profonds.
De son côté, le gouvernement a évoqué l’impact de la pandémie de Covid-19 et des restrictions de déplacement.
La production industrielle compense partiellement la baisse
La diminution de la production artisanale est cependant atténuée, dans une certaine mesure, par la hausse de la production industrielle. La SACIM, qui a démarré son exploitation en 2013, a extrait 2,8 millions de carats en 2016 et a systématiquement dépassé les 3 millions de carats par an entre 2017 et 2022.
Les Émirats arabes unis, principale destination des diamants congolais
Selon les statistiques 2024 de la Cellule technique de coordination et de programmation minière (CTCPM), les Émirats arabes unis sont la première destination des exportations de diamants congolais, avec 54 % du total, suivis par :
- la Belgique (44 %)
- l’Inde (2 %)
- la Chine (0,003 %)
- le Botswana (0,002 %)
- les États-Unis (0,0004 %).
Divine Mbala