Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a centré sa communication ce vendredi 30 mai 2025, lors de la 45e réunion ordinaire du Conseil des ministres, sur deux problématiques claires à savoir la représentation de l'État dans les joint-ventures minières et la cession à l'État congolais d'actions par les sociétés minières détentrices de permis d'exploitation.
Se référant aux résolutions de la 29e réunion du Conseil des ministres du 19 novembre 2021 - dont les résultats se sont avérés insatisfaisants quant à la clarification de la représentation étatique dans les sociétés minières - le chef de l'État a annoncé des mesures correctrices.
Il a chargé une équipe ministérielle composée notamment du ministre des Finances celui des ministre des Mines et celui du Portefeuille, de constituer une commission ad hoc. Cette dernière devra entre autres lancer un audit exhaustif et systématique des actifs miniers publics, évaluer leur gouvernance, proposer des mécanismes de redressement et optimiser la structuration de la présence étatique dans le secteur.
Rappelant l'initiative similaire de 2021 qui visait à identifier précisément ces actifs miniers, évaluer les recettes non perçues par le Trésor public et vérifier les modalités de désignation des représentants de l'État, le compte-rendu ministériel constate avec regret que :
« Près de trois ans plus tard, les résultats escomptés ne sont pas disponibles. La situation des joint-ventures minières, où l'État devrait jouer un rôle stratégique, reste marquée par une inquiétante opacité. Cette situation nuit à la bonne gouvernance du secteur extractif et limite la mobilisation optimale des recettes publiques. »
Le document ajoute :
« Ce déficit de transparence et de redevabilité est inacceptable. Il compromet nos objectifs de justice économique, de développement durable et de consolidation de notre souveraineté sur les ressources naturelles. »
Le président Tshisekedi a insisté sur le caractère multidimensionnel de la gestion des ressources minières comme enjeu économique majeur, responsabilité gouvernementale devant la nation, devoir envers les générations futures et nécessité d'intégrité, de rigueur et de primauté de l'intérêt général.
Jean-Baptiste Leni