Lors de son discours d'ouverture de la 16e réunion ministérielle des ministres africains du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé les États africains à s'unir pour construire un marché commun de transformation locale des richesses africaines.
Pour y parvenir, le président congolais propose une coopération renforcée, notamment à travers la ZLECAF. « La coopération entre nos nations est une nécessité vitale pour transformer nos atouts en levier de développement inclusif », a-t-il déclaré.
Selon le chef de l'État congolais, un marché commun permettra à l'Afrique de construire une chaîne de valeur régionale, afin de transformer ses matières premières sur place et d'offrir aux populations des opportunités d'emploi et de prospérité.
« En unissant les 54 nations autour d'un marché commun pour les biens et services, en facilitant la libre circulation des personnes et des capitaux, et en posant les bases d'une union douanière, la ZLECAF nous offre une plateforme unique pour transcender nos frontières et libérer le potentiel économique de notre continent », a-t-il affirmé.
Il a ainsi appelé les États à innover dans le secteur commercial pour promouvoir les investissements et attirer le monde. « L'avenir du monde se joue en Afrique », a-t-il indiqué.
« La ZLECAF nous permet de poser les jalons d'un développement durable et équitable. Elle nous invite à investir dans nos infrastructures, à harmoniser nos politiques commerciales et à renforcer nos capacités technologiques pour que l'Afrique prenne sa juste place dans l'économie mondiale », a-t-il poursuivi.
Pour Félix-Antoine Tshisekedi, la Zone de libre-échange continentale africaine est bien plus qu'un accord commercial : elle représente une opportunité économique et historique de réaliser la vision du développement en Afrique et de valoriser les immenses ressources agricoles, forestières, halieutiques et minérales africaines.
La ZLECAF offre par ailleurs l'accès à un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs, représentant une opportunité pour l'expansion des produits locaux transformés, tels que le cacao, le cobalt, le bois et les produits agricoles, a-t-il mentionné.
Cette zone permet également une meilleure intégration économique, facilitant l'accès aux biens et services pour toutes les nations africaines, réduisant ainsi la dépendance aux importations en provenance d'autres continents, a précisé le chef de l'État congolais.
Pour Félix-Antoine Tshisekedi, la ZLECAF est une priorité. « Depuis mon arrivée à la tête de l'État en 2019, j'ai fait de l'intégration économique continentale et régionale une priorité stratégique », a-t-il conclu.
Jean-Baptiste Leni
