Réduction du train de vie des institutions en RDC : Le réseau UNIS préconise la suppression du Sénat

Plénière au Sénat. Photo d'illustration
Plénière au Sénat. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 26 fév 2025 09:55, Dans Finances

Le réseau panafricain de lutte contre la corruption "UNIS/RDC", membre de la coalition "Le Congo n’est pas à vendre" (CNPAV), a publié ce lundi 24 février 2025 sa note d'analyse intitulée "Train de vie des institutions en RDC : le pillage systématique des revenus nationaux par les élites politiques". 

Dans ce rapport, UNIS/RDC explore notamment les différents moyens pour réduire le train de vie des institutions afin de réaffecter les économies de dépenses dégagées dans l'amélioration des conditions de vie des Congolais sur toute l'étendue du territoire national. Dans ce rapport, le réseau UNIS/RDC cible le Sénat comme première des mesures de la surconsommation budgétaire par les institutions.

Le parlement congolais est bicaméral. Il est constitué de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. Dans les rapports de force entre les deux chambres, l'Assemblée nationale dispose, en cas de divergence, du dernier mot sur toutes les questions en délibération. Sur certaines questions, les vues du Sénat ont été mises de côté bien qu'elles étaient pertinentes. 

Dans ce contexte, le Sénat paraît être inutilement coûteux pour la République. Dans certains pays africains, il n'existe pas de Sénat, et dans d'autres, il a été supprimé récemment. Par exemple, au Sénégal, la suppression du Sénat aurait permis de faire des économies ayant permis de construire une centrale scolaire.

"Dans l'hypothèse où le Sénat est supprimé dans le budget 2024, le Trésor public va faire une économie prévisionnelle de dépenses à la hauteur de 91 277 495 USD. Cette économie de dépenses pourrait être investie dans le domaine de l'agriculture, surtout qu'environ un quart de la population de la RDC continue d'être confrontée à une faim aiguë, d'après l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)", renseigne le rapport. 

Dans le même ordre d'idées, UNIS/RDC propose aussi le "plafonnement des postes ministériels au gouvernement". 

 "Bien qu'il soit difficile de savoir avec exactitude ce que gagnent les ministres, il est évident que les gouvernements éléphantesques qui n'ont d'ailleurs pas fait preuve de leur efficacité constituent un gaspillage des ressources. Il est dès lors nécessaire que la mise en place des gouvernements soit davantage réglementée pour éviter que les acteurs politiques s'en servent pour se distribuer entre eux des postes. L'État devrait s'impliquer dans la réhabilitation des administrations publiques dans leur rôle de conception, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques. Cela conduirait à réduire sensiblement la place des cabinets ministériels dans la gestion des affaires publiques.", Souligne ce réseau. 

Le réseau UNIS/RDC préconise aussi "la suppression des structures parallèles et obsolètes (l'OSCEP, la CENAREF, l'IGF) ainsi que des avantages exorbitants", le basculement vers le budget programme, et la publication des salaires des agents publics.

Bienvenu Ipan

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