Dans un rapport sur l’analyse budgétaire pour l’exercice 2025 consulté ce mercredi 25 décembre 2024 par Deskeco, la société civile, représentée par le réseau de gouvernance économique et démocratie (Reged), a appelé le gouvernement de la République démocratique du Congo à accroître les recettes du secteur forestier prévues dans la loi de finances 2025. Reged estime qu’elles sont « très faibles » compte tenu du potentiel forestier de la RDC.
Le rapport national sur le climat et le développement, publié récemment par la Banque mondiale, révèle que le couvert forestier de la RDC a une grande incidence sur les services écosystémiques mondiaux et nationaux.
Dans ce contexte, la valeur des 143 millions d’hectares de forêt sur pied de la RDC est estimée à 6 400 milliards de dollars, avec une valeur locative annuelle estimée à 383 milliards de dollars à un taux d’escompte de 6 %.
En outre, le rapport de la Banque mondiale souligne que les forêts de la RDC peuvent générer une valeur estimée entre 223 milliards et 98 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké et aux services écosystémiques associés, y compris les solutions fondées sur la nature, nécessaires pour atténuer les effets des catastrophes et renforcer la résilience des communautés de la RDC.
Dans son rapport, Reged a invité les autorités de la République démocratique du Congo à prendre toutes les mesures préconisées par l’étude de la Banque mondiale pour améliorer sensiblement les recettes du secteur de l’environnement.
« Cette estimation se réfère tant aux bénéfices locaux que mondiaux, y compris la production de bois, les services forestiers non ligneux et la valeur mondiale du stockage du carbone, comparée aux recettes du ministère des Mines pour les années 2023 et 2024 », indique-t-on.
Samedi 21 décembre 2024, au cours d’une conférence de presse animée avec l’appui de Coref, une structure du gouvernement congolais, cette organisation de la société civile a préconisé au gouvernement d’entamer, dès le premier trimestre de l’exercice 2025, des consultations en vue d’intégrer les observations faites par l’ensemble des membres de la société civile concernant la loi de finances 2025, afin qu’elle se base sur les éléments du plan national stratégique de développement (PNSD).
Jean-Baptiste Leni