Lors d’une conférence de presse samedi 21 décembre 2024 à Kinshasa, le Réseau de gouvernance économique et démocratie (REGED), une structure de la société civile, a révélé que les indicateurs du cadre macroéconomique présentés dans la loi des finances pour l’exercice 2025 sont surestimés et irréalistes.
Par exemple, REGED constate que le taux d’inflation projeté en 2025 est de 10,30 %, alors qu’en 2024, la prévision s’élevait à 17,50 %. Il indique que la baisse de 7,2 % en 2025 est carrément impossible pour une bonne raison : l’environnement économique international et national n’a pas changé.
Cette structure souligne que cette projection va toujours maintenir une diminution du pouvoir d’achat tant que les revenus n’ont pas augmenté. En d’autres termes, cette situation va impacter négativement les taux d’intérêt, l’activité économique et les prix sur le marché.
Cette structure de la société civile constate que la pression fiscale projetée dans le projet de loi de finances se situe à 14,4 % en 2025. Selon elle, cette pression fiscale demeure faible par rapport aux pays de la région, sachant que le taux moyen en Afrique est de 16,6 %.
« La pression fiscale du Sénégal, par exemple, la plus élevée en Afrique, a atteint 19 % en 2023 », indique le REGED.
Il convient de rappeler que la loi des finances pour l’exercice 2025 a été promulguée ce dimanche 22 décembre 2024 par le président Félix Tshisekedi et va entrer en vigueur le premier janvier prochain.
Chiffré à 51.553,54 milliards de francs congolais, ce budget connaît un accroissement de 25,8 % par rapport à l’année 2024. Toutefois, le REGED juge également ce budget irréaliste et propose des consultations dès le premier trimestre 2025 avec toutes les parties prenantes, notamment la société civile, en vue d’intégrer ces observations pour une loi de finances rectificative.
Jean-Baptiste Leni