États généraux du portefeuille : Les participants appellent le gouvernement à éviter les nominations des mandataires publics sur la base de l’appartenance politique

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PAR Deskeco - 14 déc 2024 19:53, Dans Entreprises

À la clôture des assises des États généraux du portefeuille, ce samedi 14 décembre 2024, les participants ont recommandé au gouvernement, notamment, « de désigner les mandataires publics en s’en tenant strictement au profil requis, évitant les nominations à caractère politique, par la prise en compte des diplômes, du parcours professionnel, des résultats des tests et des enquêtes sur la probité morale ».

Aussi, ils ont appelé à la mise en œuvre des plans d’investissements prioritaires pour la réhabilitation et le renouvellement des structures et des outils de production des entreprises publiques, mais aussi à la mise en place d'une fiscalité incitative en faveur des entreprises du portefeuille, à l’instar des sociétés privées, en vue de les rendre compétitives et de relancer les entreprises de l’État.

Parmi plusieurs autres recommandations, les parties appellent le gouvernement à « passer de l’exploitation artisanale à une véritable industrie minière pour répondre aux besoins sociaux et économiques des entreprises publiques ». Ils appellent également les entreprises à « obtenir de l’État propriétaire le paiement des dettes intérieures, singulièrement celles des entreprises publiques ». D’autre part, les parties invitent les entreprises et l’État à « passer de l’exploitation artisanale à une véritable industrie minière pour répondre aux besoins sociaux et économiques » de ces sociétés de l’État.

Plusieurs entreprises publiques en RDC sont soit en état relativement sain, soit en faillite non déclarée, soit en grande difficulté. Selon le rapport détaillé qui précise leur état et qui est annexé au projet de loi des finances 2025 en cours d’examen au Parlement, des entreprises comme la MIBA, la CADECO, les LMC et la SOKIMO, etc., sont par exemple en état de faillite non déclarée. Leurs capitaux propres, tombés en dessous des 50 % requis par l'OHADA, témoignent d'une absence d'activité et d'une gestion déficiente. Cette situation a des répercussions sur l’économie du pays et affecte directement la population.

Devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès ce mercredi 11 décembre, Félix Tshisekedi, président de la RDC, avait indiqué attendre des recommandations issues des États généraux du portefeuille pour relancer « l’ensemble » des entreprises du portefeuille. Dans cette optique, certaines mesures ont déjà été prises par le gouvernement pour relancer celles existantes et en créer de nouvelles, en l’occurrence Air Congo, a laissé entendre le chef de l’État.

Bruno Nsaka

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