Lors du dernier Conseil des ministres vendredi dernier, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation du mauvais traitement des citoyens congolais travaillant dans les activités commerciales avec les indopakistanais, les libanais, les chinois, etc.
Félix Tshisekedi, qui dénonce l’exploitation de ces travailleurs, caractérisée notamment par un salaire en dessous des seuils légaux, la paie sans bulletin de paie et l’absence des contrats de travail.
Il appelle par ailleurs le ministre de travail et l’Inspection générale des finances à s’activer pour faire respecter la loi.
« Dans le soucis de mettre fin à l’exploitation des employés congolais, par leurs employeurs étrangers, il a engagé le ministre de l’emploi et travail par ses services spécialisés en associant l’IGF à initier la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour décourager ces abus et faire respecter toute la règlementation de la RDC en matière de travail et veiller à l’application des sanctions prévues. Un rapport est attendu à ce sujet d’ici fin décembre 2024 », renseigne le compte rendu de la réunion du conseil des ministres.
Depuis plusieurs années, les employés congolais de ces commerces dénoncent des conditions de travail déplorables dont la prise en charge médicale quasi inexistante.
Ces pratiques ont poussé ces travailleurs à se mobiliser à plusieurs reprises, comme en témoigne la récente grève de fin septembre.
Par ailleurs, Daniel Bumba, gouverneur de Kinshasa avait pris des initiatives pour tenter de résoudre ce conflit. Une réunion tripartite a été organisée en septembre dernier, réunissant les employeurs, le gouvernement provincial et les représentants des travailleurs. À l'issue de ces discussions, il a été convenu de mettre en place une commission chargée de trouver des solutions durables.
Bruno Nsaka