Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba a, lors d’un café de presse ce jeudi à Kinshasa, réitéré la volonté du gouvernement congolais d’empêcher la commercialisation des minerais de la zone de Rubaya, dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC et, plus tard, de récupérer le contrôle de cette zone. Ce site minier stratégique est passé entre les mains du e M23 et de l’armée rwandaise en début du mois de mai dernier.
Pour le ministre des mines, les efforts actuels du gouvernement consistent premièrement à lutter contre le commerce illicite des minerais issus de l’exploitation de ce site par les insurgés du M23.
« Nous avons pris des arrêtés interdisant toute activité minière dans la zone de Rubaya. Avec le concours des différents services de l’État, nous veillerons à ce que cette décision soit appliquée strictement. Grâce aux initiatives existantes et au soutien de la communauté internationale, nous allons nous assurer que ces minerais ne parviennent pas sur les marchés mondiaux», a-t-il déclaré.
Les mêmes mesures seront appliquées au coltan, un minerai stratégique largement utilisé dans l'industrie électronique.
Kizito Pakabomba a rappelé que, déjà en juillet dernier, les experts des Nations Unies avaient dénoncé le caractère économique de la guerre dans l'Est de la RDC.
Pour faire face à cette situation complexe, le ministre a indiqué que des actions, militaires, diplomatiques et économiques ont été amorcées.
Dans sa récente intervention à la conférence de Hambourg, en Allemagne sur le développement durable, Judith Suminwa, première ministre de la RDC avait parlé des démarches de son gouvernement de mettre en place un système de traçabilité des minerais pour mieux contrôler les filières aurifère, stannifère, et cuprifère. Le tout, dans l’objectif de garantir la commercialisation transparente et éthique, réduisant ainsi la contrebande et l’exploitation illégale.
Bruno Nsaka