Des cambistes opérant dans l’ancien district de Mont-Amba, à Kinshasa, ont été sensibilisés, le mardi 28 mai 23024, à l’instruction 007 portant réglementation de l’activité de change manuel en RDC en vue de maitriser les fluctuations monétaires dans l’environnement économique et commerciale.
« Aujourd’hui nous sommes au 3ème jour de notre campagne de vulgarisation de l’instruction administrative 007 portant modification numéro 3, de la Banque centrale du Congo, à l’intention des cambistes, du district de Mont-Amba, dans la ville province de Kinshasa », a déclaré M. Marcel Kalubi, directeur de la Direction d’art à la Banque centrale du Congo ajouté.
Démarrée depuis le 26 mai 2024 dans le district de Lukunga, suivie de Funa et à Mont Amba, pour terminer mercredi 29 mai 2024 dans le Tshangu, à Kinshasa, cette campagne de sensibilisation a consisté à édifier les cambistes manuels sur l’exercice, les fonctions et les activités de change manuel. Il s’agit également de les inviter à quitter l’informel pour devenir formel dans cette activité, avant d’ajouter que c’est une initiative de la Banque centrale du Congo.
Pour le président de la corporation professionnelle des cambistes manuels (COPCAM), Donat Lenghu Mpeya, « cette campagne démontre l’intérêt que la BCC attache à notre structure, à l’épanouissement de ses membres et prouve à quel point le cambisme est une profession noble dans nos sociétés ». A cet effet, il a fait savoir que c’est depuis plus de 30 ans que la COPCAM s’est engagée à travailler comme partenaire du gouvernement congolais dans le cadre de la stabilisation du taux de change de la monnaie nationale, donnant ainsi lieu à la signature d’une nouvelle réglementation de change en RDC et que la publication de l’instruction administrative numéro 00 7 est perçue comme une nécessité en ce moment de dépréciation continue du Franc congolais. Ce, en vue de maîtriser les fluctuations monétaires dans l’environnement économique et commercial de la RDC.
C’est toute la raison d’être de la présente instruction administrative 007 portant modification de celle 003 qui apporte des innovations porteuses sur le Blanchiment des capitaux et le Marché Forex. Pour lui, cette rencontre consiste essentiellement à voir de quelle manière, en tant que changeurs manuels, membres de la COPCAM, d’appliquer utilement cette nouvelle instruction administrative comportant des innovations porteuses d’espoir.
Lutte contre le blanchiment des capitaux
Le président national de la COPCAM, Donat Lenghu Mpeya a rappelé que la RDC est dotée notamment de la loi numéro 27/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. Il a cité également l’instruction numéro 15 portant établissement des crédits et des sociétés financières portant normes relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive. La modification 003 a pour objet de préciser les mesures d’application dans les domaines précités pour les établissements assujettis visés à son article 3.
« Nous nous réservons de tous détails dans ce discours sur les avantages des innovations apportées par cette nouvelle instruction administrative car elles constituent à mon sens l’essentiel de la matière de la présente campagne dont le contenu sera développé par des experts en la matière », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, M. Lenghu a laissé entendre que sa corporation est impliquée dans cette campagne pour soutenir les décisions de la Banque centrale dans les stratégies d’accompagnement en vue de la maitrise du secteur des cambistes et du marché de change.
Selon lui, la stabilité du taux de change à l’informel est l’un des six points qui ont constitués le projet de société du président de la République.
« Nous nous organisons pour savoir comment faire pour faciliter la tâche au prochain gouvernement dans l’encadrement du taux de change », a-t-il conclu.
La COPCAM a pour objet notamment la représentation et la défense des intérêts collectifs de ces membres auprès du pouvoir public et de la BCC ; l’encadrement et l’information de ses adhérents et du public sur les conditions d’exercice de l’activité de change ; l’étude de toute question d’intérêt commun, et l’élaboration des recommandations s’y rapportant.
Bienvenu Ipan