L’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles, en collaboration avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC) ont formé deux auditeurs du patronat congolais pendant six mois sur l’exploitation artisanale et la petite mine. A l’issue de cette formation, des accréditations ont été remises aux bénéficiaires, le mardi 12 mars 2024, à Kinshasa.
Le président de la Chambre des mines au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Louis Watum, s’est confié à la presse : « Il était question de remettre des accréditations aux auditeurs qui ont suivi une formation très rigoureuse qui va nous aider dans le processus de certification des activités que nous avons avec les artisans, les 3T y compris le cobalt et le cuivre ».
Selon M. Watum, les deux auditeurs qualifiés ont pour mission d’aller voir les sites où les activités artisanales se font pour pouvoir les certifier selon les normes, car il y a des normes, selon lui, qui répondent de telles manières que les produits qui sortent dans ces sites-là ne soient pas frappés d’interdiction ou de restructuration sur la commercialisation. « Je crois que c’est un grand pas vers la clarté et la transparence sur toute la chaîne des artisanats miniers », a-t-il dit.
Dans le cadre de la certification de la chaîne d’approvisionnement responsable (CTC), les auditeurs accrédités ont éprouvé un sentiment de gratitude envers le gouvernement congolais à travers la coopération allemande qui les a formés en tant qu’auditeurs pour la chaîne d’approvisionnement des minerais de la RDC et ils ont également remercié l’Institut précité pour son accompagnement.
« Nous espérons que le travail que nous allons commencer va servir le pays surtout pour la certification des sites miniers d’exploitation artisanale pour les chaînes des filières aurifères, cupro-cobaltifère, stannifère et des pierres de couleur en RDC », a renchéri Aristide Baguma auditeur indépendant.
Suite aux renoncements sur l’exploitation des enfants et femmes dans les sites miniers, M. John Nkono, secrétaire général à la FEC, a fait savoir que cette formation était nécessaire pour laver l’image de nos mines qui sont considérées comme des produits du sang.
C’est pour que nos produits à l’extérieur puissent être acceptés par ceux qui achètent
« C’est pour que nos produits à l’extérieur puissent être acceptés par ceux qui achètent, parce que ceux qui achètent ne veulent pas acheter un produit avec le sang, ils ne veulent pas qu’ils aient la présence des groupes armés et de blanchissement d’argent », a-t-il expliqué.
A l’en croire, les auditeurs ont été formés pour que les produits qui sortent du pays répondent à ces exigences-là, et les chefs ont été aussi formés sur la manière de détecter les capacités d’un auditeur à faire bien son travail.
« Le pays a toujours été menacé surtout pour le cobalt, si on n’avait pas au moins le 70% de réserve mondiale de ce produit minier, il serait déjà boycotté », a dit M. Nkono.
De son côté, Michel Mauritz, chef de projet BGR-RDC, a remercié la FEC pour le soutien dans le processus qui marque la fin d’un long travail.
« Je remercie l’équipe d’acycréditation de la chambre des mines pour un bon travail et le bon partenariat avec le BGR », a-t-il déclaré.
Financé par l’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles (BGR), ce projet a pour mission d’accompagner le ministère des Mines en RDC dans la mise en œuvre des missions qualifications et validations des sites.
Bienvenu Ipan