RDC-BIAC : Le CACB conteste la liquidation et réclame les droits non payés des employés »

Une agence de la BIAC à Kinshasa
Une agence de la BIAC à Kinshasa. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 05 sep 2023 09:05, Dans Entreprises

 

Le Collectif des Agents et Cadres de la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (CACB) conteste le récent communiqué des actionnaires de la BIAC et leur Comité de Liquidation datant du 02 août 2023, le jugeant rempli de contrevérités.

Selon le CACB, la liquidation volontaire avancée par les actionnaires est contestée en justice depuis 2016. Plusieurs éléments de contentieux subsistent, notamment une action en annulation initiée par la Banque Centrale du Congo et une autre action initiée par les actionnaires de la BIAC eux-mêmes, ayant conduit à la révocation de la liquidation volontaire. La République Démocratique du Congo a également introduit une procédure contre une décision rendue par le Conseil d'État.

Le CACB reproche également aux actionnaires de la BIAC d'avoir mis en place un Comité de Liquidation "fictif", sans membres identifiés ni agrément officiel de la Banque Centrale du Congo.

En outre, le collectif accuse ces actionnaires de manipulations frauduleuses pour priver les employés de leurs décomptes finaux et autres droits légaux. Ils seraient également à l'origine de manœuvres contraignantes, obligeant les travailleurs à céder leur argent en compte et à renoncer à leurs arriérés de salaire.

Une source de Deskeco révélait déjà en novembre 2020 que les employés de la BIAC avaient saisi le président Félix Tshisekedi au sujet de cette situation. Plus récemment, en février 2023, un audit de l'IGF sur la BIAC évaluait la dette envers les déposants à 121,5 millions USD et celle du personnel à un montant non spécifié. En août 2023, la BIAC en liquidation avait annoncé avoir payé les décomptes finaux de 290 agents, soit 83% des employés.

Néanmoins, le CACB considère l'invitation du Comité de Liquidation aux employés pour le paiement de leurs dus comme un "leurre" visant à prescrire leurs droits. Ils exigent un paiement intégral et inconditionnel de tous les droits des employés et condamnent fermement les actions des actionnaires, les jugeant "immorales et inacceptables".

 

 

 

 

 

 

 

 

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