La ministre d'État en charge du Plan, Judith Suminwa Tuluka a coordonné lundi 29 mai la réunion du comité de pilotage du groupe thématique climat des affaires, partenariat public-privé, promotion des investissements et création de l'emploi. Cette réunion a servi de cadre de présentation du projet de plan d'urgence d'amélioration du climat des affaires.
Le Plan d'urgence d'amélioration du climat des affaires a pour objectif d'apporter des réponses concrètes et rapides à certaines problématiques urgentes qui perturbent le climat des affaires
Face à la presse, la patronne du Plan a expliqué l'élément déclencheur de l'élaboration de ce projet de plan d'urgence d'amélioration du climat des affaires qui doit être mis en oeuvre d'ici fin septembre 2023.
"Ce projet est la résultante de plusieurs réponses en processus. La feuille de route sur le climat des affaires a été lancée depuis juillet 2021. Et nous avons eu un certain nombre d'efforts qui ont été faits. On est aujourd'hui à plus ou moins 36% par rapport aux 74 réformes qui ont été proposées. Ensuite, nous avons eu cette discussion entre son excellence M. le président de la République et la FEC qui a relevé plusieurs problématiques par rapport aux climats des affaires. Le Chef de l'Etat avait insisté pour qu'on essaye d'avancer. Partant de cette discussion, il a été établi un plan d'urgence d'actions prioritaires à mener par un certain nombre des ministères réformateurs pour qu'on puisse d'ici novembre lever toutes ses réformes", a déclaré la ministre d'État Judith Suminwa.
Elle a, par ailleurs, fait savoir que ce projet de plan d'urgence ne fait pas obstacle aux autres réformes qui doivent avoir lieu.
"Ça ne veut pas dire que l'ensemble des autres réformes restantes n'est pas pris en compte. Le travail continue au niveau des différents ministères réformateurs. De la même manière, la prochaine étape sera de faire passer les nouvelles lois au niveau du parlement pour le vote et ensuite la promulgation par le Chef de l'Etat", a-t-elle martelé.
Elle a insisté sur la nécessité d'amélioration du climat des affaires au pays.
"Il est important d'assainir l'environnement entrepreneurial avec un certain nombre des décisions à prendre en appuyant le changement des mentalités au niveau de certains services. Il nous faut une nouvelle prise de conscience. Si le climat des affaires n'évolue pas, nous aurons des problèmes. On a besoin des investisseurs tant nationaux qu'étrangers pour la lutte contre la pauvreté en RDC", a-t-elle déclaré.
L'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements qui assure le suivi et la mise en oeuvre de toutes ces réformes recourt à un monitoring permanent, selon Antony Kinzo, DG de l'ANAPI.
"Le processus d'amélioration du climat des affaires est appelé à être inclusif, participatif et bénéficié des apports de tous les intervenants dans la définition des mesures communes qui auront l'occasion de satisfaire les secteurs privés. Il faut donner une très grande confiance en l'Etat et développer le secteur privé qui doit et devrait être le premier pourvoyeur de l'emploi sous l'encadrement de l'État et non l'inverse", a dit Antony Kinzo.
Précisons que l'élaboration du Plan d'urgence a nécessité l'extraction et la mise à jour de quelques réformes tirées de la Feuille de route des réformes gouvernementales sur l'amélioration du climat des affaires, avec prévision de nouveaux délais pour leur mise en œuvre effective. La plupart de ces réformes sont orientées vers la rationalisation de la fiscalité et de la parafiscalité, dans une vision globalisante qui intègre non seulement les doléances de la FEC sus indiquées, mais aussi et surtout l'orientation prise par le Gouvernement au Conseil des Ministres du 08 juillet 2022, de prendre des mesures pour réduire le taux de certaines taxes et d'en supprimer d'autres dans le cadre de l'allègement de la fiscalité à l'importation et à l'exportation.
Outre les mesures liées notamment au respect des délais des procédures en matière commerciale, à la sécurité juridique et judiciaire par la publication obligatoire des décisions rendues, à la redynamisation du Guichet Unique de Création des Entreprises (GUCE), à la prise en compte des éléments requis pour la fixation des prix des denrées et produits importés, à la modernisation et l'élévation des standards de l'aérogare de N'DJILI ainsi qu'au parachèvement des réformes sur les marchés publics; ce Plan vise principalement : la rationalisation et la réduction des taxes, droits et redevances ainsi que la rationalisation et la réduction des contrôles économiques, fiscaux et parafiscaux.
Jordan MAYENIKINI