Partenariat RDC-Indonésie-Brésil : Eve Bazaiba annonce le début des travaux des experts en février 2023

La signature de ce partenariat a eu lieu à Davos en marge du sommet de G20
La signature de ce partenariat a eu lieu à Davos en marge du sommet de G20
PAR Deskeco - 20 jan 2023 19:55, Dans Actualités

Constituant les trois importants bassins forestiers tropicaux du monde, la RDC, l’Indonésie et le Brésil, font désormais bloc pour sauver leurs forêts. Représentant 52% de la forêt tropicale du monde, ces pays ont lancé officiellement, le lundi 16 janvier courant, à Bali en Indonésie, un partenariat pour la préservation de leurs forêts. La signature de la déclaration conjointe est intervenue en marge de la réunion de G20 (Groupe de 20 Nations industrialisées), tenue à Davos en Suisse. Ce Forum mondial économique a donc débuté le mardi 17 janvier 2023.

L’occasion faisant le larron, le Président Félix Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo a reçu les ministres représentant les trois pays, Eve Bazaiba Masudi de la RDC, Luhut de l'Indonésie et Marina Da Silva du Brésil. Ces échanges ont gravité autour du partenariat stratégique et historique qui a été signé le 14 novembre 2022 par ces trois pays en vue de la mutualisation d’efforts pour lutter contre le changement climatique.Le Président Félix Tshisekedi tout en saluant cette initiative, a encouragé à sa matérialisation le plus rapidement possible et sa mise en œuvre. Ce qui permettra aux trois pays, selon lui, d'agir en un seul front et avec les résultats encore plus tangibles en faveur de l'humanité.

Le vice-premier ministre et ministre congolais de l’Environnement et Développement durable, Mme Eve Bazaïba, dans son compte rendu de cette réunion tenue a annoncé pour le mois de février 2023, le début des travaux des experts. « La coopération Sud-Sud est tout à fait naturelle. Nous avons les mêmes défis, la même opportunité d’être la solution au changement climatique », a-t-elle déclaré après la signature de la déclaration commune.

Les Parties à cette déclaration se sont convenues de travailler ensemble pour mettre en place un nouveau mécanisme de financement durable afin de soutenir la mise œuvre des engagements des Parties post2020. Ce, en mettant un accent sur le paiement basé sur les résultats pour réduire la déforestation et conserver le stock carbone forestier.

Signalons que ce partenariat stratégique et historique signé après une décennie de pourparlers intermittents sur une alliance trilatérale, vise entre autres, à faire pression sur les pays riches industrialisés du monde pour qu’ils financent la conservation des forêts. Il prévoit que les trois pays devraient être payés pour réduire la déforestation et maintenir les forêts en tant que puits carbone.

Dans ce partenariat, les trois pays avaient souligné l'importance de renforcer les efforts visant à faciliter les politiques de commerce et de développement durable pour la forêt tropicale. Ils s’emploieront également à négocier un « nouveau mécanisme de financement durable » pour aider les pays en développement à préserver leur biodiversité, ainsi qu’à augmenter les financements via le programme REDD+.Les discussions sur la formalisation de cette alliance pour protéger la forêt tropicale du monde avaient plusieurs fois échoué en raison de « difficultés institutionnelles », note Izabella Texeira, conseillère environnementale du Président Lula qui fut aussi la ministre de l'Environnement du Brésil lors de son précédent mandat. A l’en croire, l'élan de la poursuite des négociations a été donné en 2021 à Glasgow en Grande-Bretagne en marge de la COP26 et s'est concrétisé au cours des dernières semaines de la Présidence de droite de Jair Bolsanero avant l'entrée en fonction en janvier 2023 du Président Lula.

Le président Félix Tshisekedi a assisté à la signature de ce partenariat

Selon des spécialistes, la destruction rapide des forêts tropicales, qui grâce à leur végétation dense servent de puits de carbone, libère du dioxyde de carbone qui réchauffe la planète et met en péril les objectifs climatiques mondiaux. La régénération de la jungle précédemment déboisée a l’avantage d’éliminer les gaz à effet de serre déjà présents dans l’atmosphère.

Lepetit Baende

 

 

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