Pour Martin Fayulu, coordonnateur de l'opposition Lamuka, le fonctionnement de la Cour des Comptes est paralysé à dessein au profit de l'Inspection Générale des Finances (IGF) qui, selon lui, sert de protection à un "système de pillage institutionnel bien rodé".
"Alors que le fonctionnement de la Cour des comptes est paralysé à dessein, l’Inspection Générale des Finances, IGF, symbole d’une lutte cosmétique contre la corruption, sert de paravent à un système de pillage institutionnel bien rodé", a dit Martin Fayulu lors de son message des voeux à la nation ce jeudi 30 décembre.
En outre, il a accusé la justice de travailler aux ordres et certains députés de marchander leur collaboration à coups de jeeps et autres dessous-de-table au bénéfice du pouvoir en place.
"L’appareil judiciaire demeure aux ordres; les députés nommés et accrochés à leurs intérêts personnels marchandent de manière éhontée leur collaboration à coups de Jeeps et autres dessous-de-table. Au même moment, certaines confessions religieuses se mettent regrettablement au service de cette mafia. C’est scandaleux!", a-t-il dénoncé.
Et d'ajouter :
"Le pillage des deniers publics, qui est au cœur de ce système, trouve même des théoriciens du mal qui le justifient et le défendent aveuglément. Si les voleurs et les corrompus ne sont pas effectivement condamnés, qui va payer pour la souffrance infligée au peuple congolais ?".
Rappelons que nommés sous Joseph Kabila, les magistrats de la Cour des Comptes ne travaillent pas car n’ayant jamais prêté serment, mais sont pris en charge par le gouvernement. L’Assemblée nationale avait inscrit à son calendrier de la session parlementaire de septembre 2021, la prestation de serment de ces juges mais rien n'a été fait jusqu'à ce jour.
La Cour des comptes a été instituée par l'ordonnance loi du 6 février 1987 fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes. La Cour des comptes dispose d’un pouvoir général et permanent de contrôle de la gestion des finances et des biens publics ainsi que de ceux de tous les établissements publics définis à l’article 3 de ladite ordonnance-loi.
Jordan MAYENIKINI