L’Autorité rwandaise de gestion de l'environnement (REMA) renseigne qu’aucun risque imminent d'explosion de gaz n'est attendu sur le lac Kivu suite à l'éruption du Nyiragongo. Plusieurs prélèvements ont été faits et l’analyse des données recueillies du 22 au 27 mai 2021 donne comme résultat: le lac continue d'être stable comme il l'a toujours été, la vie aquatique n’est pas menacée et la qualité de l’air est stable, d’après REMA.
Ces résultats sont accessibles ici:http://aq.rema.gov.rw).
Cependant, la surveillance se poursuit particulièrement sur l'activité sismique et l'écosystème du lac.
Côté congolais, l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) redoute toujours le pire scénario: une éruption fissurée ou phréatique-magmatique sous le lac et/ou un grand séisme de magnitude 6.5 ou 7. Ce qui aurait notamment comme conséquence une éruption limnique (éruption volcanique caractérisé par le dégazage brutal du lac) avec une remontée des gaz.
A ce stade, les autorités congolaises renseignent que la diminution progressive constatée dans l’activité sismique ne peut pas être interprétée comme la fin de l’activité du volcan: « Les mesures de précaution prises par les autorités restent donc de mise ».
Rappelons que les statistiques récentes de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) estiment le nombre total de déplacés liés à l’éruption volcanique à 415 700 personnes. Ces dernières sont réparties dans plus de 10 zones à l’intérieur du pays (Bukavu Ville, Idjwi, Kalehe (Minova), Kabare, Masisi (Sake), Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Goma, Butembo) et au-delà des frontières de la République Démocratique du Congo (au Rwanda).
Jordan MAYENIKINI