L’Inspection Générale des Finances (IGF) a révélé dans son rapport sur le Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo plusieurs manquements tant dans l’élaboration du projet que dans son exécution. Dans cette enquête réalisée en 2020, il ressort par exemple que le gouvernement avait renoncé à son idée initiale de la création d’une société dénommée Parc Agro-Industriel Bukanga Lonzo ayant comme actionnaire unique l’Etat congolais. A la place, un partenariat a été signé avec AFRICOM en mai 2015 une convention des actionnaires.
Dans les documents consultés par ACTUALITE.CD, la convention d’actionnaires de février 2015 précisait même que la Direction générale de la société d’aménagement est confiée à l’administrateur représentant l’Etat congolais. La direction générale de deux autres sociétés est confiées aux administrateurs représentant le groupe AFRICOM.
D’autres documents ajoutent que par le fait que le statut de prestataire reconnu initialement à AFRICOM avait été changé, le contrat de gestion initialement signé devrait cesser de produire ses effets, et trouver d’autres arrangements pour rémunérer les services du partenaire.
A ce propos, les inspecteurs de l’IGF notent que « malheureusement, AFRICOM a gardé le double statut de prestataire et d’actionnaire car il continuait à être payé des frais de gestion après la création de ces trois sociétés".
Bien plus, il ressort de l’examen de différents comptes des entreprises du groupe Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo qu’AFRICOM, dit l’IGF, n’a jamais libéré sa quotité du capital social dans les trois sociétés alors que l’Etat congolais avait honoré tous ses engagements et même payé au-delà du montant du capital social desdites sociétés ».
Bien plus, en 2017, AFRICOM demandait déjà le remboursement de près de 20 millions de dollars.