Gratuité de l’enseignement : « la décision de la Banque Mondiale de retarder le premier décaissement de 100 millions USD ne signifie pas l’arrêt ni la suspension du financement et du projet » (Valer Munsya)

Valer Munsya, coordonateur de PERSE. Ph. DESKECO.
PAR Deskeco - 06 fév 2021 11:42, Dans Actualités

Le coordonnateur du Projet pour l’équité et le renforcement du système éducatif (PERSE), Valer Munsya, a clarifié l’opinion sur la décision de la Banque Mondiale de reporter à une date "ultérieure", le premier décaissement de 100 millions USD à verser sur le compte du trésor public, prévu initialement en décembre 2020 pour accompagner la réalisation de ce projet. C’était au cours d’un point de presse tenu ce vendredi 5 février à Kinshasa.

Pour Valer Munsya, le gouvernement congolais et l’Inspection générale des finances (IGF) ne sont pas en opposition avec la Banque Mondiale.

« Je voudrais être très clair là-dessus. Primo : ni le Gouvernement ni l’Inspection Générale des Finances ne sont en opposition avec la Banque mondiale ; bien au contraire, toutes les parties recherchent, ensemble, des convergences susceptibles de rassurer tout le monde dans l’effort d’assainir les finances publiques et d’asseoir durablement la politique de gratuité portée par le Chef de l’Etat. C’est le message qui a été clairement envoyé par le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat qui a réuni toutes les parties, hier, dans son cabinet », dit-il.

Il a aussi rappelé que la décision de la Banque Mondiale de retarder les décaissements des fonds ne signe pas l’arrêt ni la suspension du financement et du projet PERSE.

« Ni le financement ni le projet PERSE ne sont suspendus ni encore moins arrêtés. C’est le tout premier décaissement de l’appui budgétaire de 100 millions USD qui est retardé. Car, les activités de renforcement du système se poursuivent et les derniers événements montrent, plus que jamais, la nécessité et la pertinence de renforcer la gouvernance du système. La décision de la Banque de retarder les décaissements des fonds ne signe pas l’arrêt ni la suspension du financement et du projet », a martelé Valer Munsya.

La programmation financière du projet PERSE prévoyait un premier décaissement de 100 millions USD, à verser sur le compte du Trésor public, pour le mois de décembre 2020, au titre de remboursement des dépenses éligibles et liées au paiement des salaires des enseignants et aux frais de fonctionnement des écoles primaires dans les provinces ciblées.

Pour le coordonnateur de PERSE, le gouvernement doit, avant tout, clarifier la Banque Mondiale sur des cas de mégestion financière constatés par l’IGF au sein du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire, Supérieur et Technique (MEPST) afin de rendre possible ce premier décaissement 100 millions USD.

« Alors que tous les préalables convenus pour accéder à ce premier décaissement avaient été réalisés, nous devrions encore attendre que le gouvernement accède à la demande de la Banque mondiale qui voudrait des clarifications sur des cas de mégestion financière constatés par l’Inspection Générale des Finances au sein du MEPST », explique-t-il.

Rappelons que, la Banque mondiale a reporté à une date "ultérieure" le premier décaissement de 100 millions USD, suite aux manquements dans la gestion des finances publiques dans l'EPST en RDC. Ce premier décaissement de la BM était initialement prévu en décembre 2020, pour appuyer le Projet pour l'équité et le Renforcement du Système Éducatif (PERSE) en RDC, chiffré au total à 800 millions USD. Ce financement de la Banque mondiale est censé appuyer le Programme de la gratuité de l’enseignement primaire de Félix Tshisekedi.

Jordan MAYENIKINI

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