COVID-19: "Les enfants ne peuvent pas se permettre de vivre une année supplémentaire sans école", affirme la DG de l'UNICEF

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PAR Deskeco - 16 jan 2021 07:36, Dans Actualités

« Alors que nous entamons la deuxième année de pandémie de COVID-19, et que les cas continuent de monter en flèche dans le monde entier, aucun effort ne doit être ménagé pour que les écoles restent ouvertes ou pour leur accorder la priorité dans les plans de réouverture.

En dépit des effets largement documentés de la fermeture des écoles sur les enfants et de la présence d’un nombre croissant de données probantes sur le fait que les écoles ne constituent pas des vecteurs de la pandémie, trop de pays ont choisi de maintenir leurs écoles fermées, parfois pendant près d’un an.

Les fermetures d’écoles, qui ont affecté 90 % des élèves à travers le monde lorsque les mesures de confinement prises en riposte à la pandémie ont atteint leur paroxysme et qui ont laissé plus d’un tiers des écoliers sans accès à l’enseignement à distance, ont eu des conséquences dévastatrices.

Quelque 24 millions d’enfants supplémentaires devraient être déscolarisés, ce qui portera le nombre d'enfants déscolarisés à un niveau jamais atteint depuis plusieurs années et que nous n’avions réussi à faire baisser qu’au prix de durs efforts.

La situation mine la capacité des enfants à lire, à écrire et à réaliser des calculs de base et les empêche de développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie du XXIe siècle.

Leur santé, leur développement, leur sécurité et leur bien-être sont menacés. Et ce sont les plus vulnérables d’entre eux qui paieront le plus lourd tribut.

Privés de repas scolaires, les enfants sont exposés à la faim et voient leur état nutritionnel se détériorer. Privés d’échanges quotidiens avec leurs pairs et d’occasions de se dépenser, ils voient leur condition physique se dégrader et montrent des signes de détresse mentale. Privés du filet de sécurité que leur offre souvent l’école, ils sont plus vulnérables aux abus ainsi qu’au mariage et au travail des enfants.

Pour toutes ces raisons, la fermeture des écoles doit uniquement constituer une mesure de dernier recours, après que toutes les autres possibilités ont été envisagées.

L’évaluation du risque de transmission à l’échelle locale doit constituer un facteur déterminant dans les décisions touchant au fonctionnement des écoles. Les fermetures d’écoles à l’échelle nationale doivent être évitées autant que possible. Lorsque les niveaux de transmission au sein de la communauté sont élevés, que les systèmes de santé sont soumis à une pression extrême et que la fermeture des écoles est jugée inévitable, des mesures de sauvegarde doivent être mises en place. Cela inclut de veiller à ce que les enfants qui risquent d’être victimes de violence chez eux, qui sont tributaires des repas scolaires ou dont les parents sont des travailleurs essentiels puissent poursuivre leur éducation en classe.

En cas de confinement, les écoles doivent faire partie des premiers établissements à rouvrir leurs portes dès que les autorités commencent à lever les restrictions. Des cours de rattrapage doivent immédiatement être mis en place de manière à éviter que les enfants qui n’ont pas pu apprendre à distance soient laissés pour compte.

Si les enfants sont exposés à une autre année de fermeture des écoles, les effets d’une telle mesure se feront sentir pendant plusieurs générations. »

Déclaration de la directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore.

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