Le Conseil des ministres du vendredi 28 août, sur instruction du président de la République, a chargé le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur, le ministre des Transports ainsi que le Vice-ministre de la Justice et Garde des Sceaux de faire « un rapport circonstancié » sur la situation ides ports privés illégaux et clandestins en République démocratique du Congo.
Au cours de cette réunion du gouvernement, le Chef de l’Etat a rappelé la réglementation en vigueur dans notre pays qui encadre strictement l’activité des ports du fait que ceux-ci sont traditionnellement considérés des « ports services », où l'autorité portuaire s'occupe de tous les services opérationnels du port. Il a relevé qu’en violation de cette réglementation, de nombreux ports privés sont créés en toute illégalité et fonctionnent en marge de la légalité et des principes régissant le domaine public de l’Etat.
« Cette situation porte, entre autre, atteinte au monopole de gestion et d’exploitation des ports dans le bief maritime du pays accordé à la Société Commerciale de Transport et Ports (SCTP) par l’Ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971. Ce texte permettait à celle-ci de gérer jadis 90% de tous les frets maritimes congolais. La SCTP a aujourd’hui, perdu sa compétitivité depuis la mise en opération des ports privés susvisés. Ce qui est plus grave est que, dans la plupart de cas, les opérateurs de ces ports privés ferment tout accès aux différents services publics, notamment la Police, la douane, la quarantaine, etc. », note le compte rendu du Conseil des ministres reprenant le constat fait par le Chef de l'Etat.
“La violation de la Loi ne pouvant être tolérée, tous les ports illégaux seront immédiatement fermés et les opérateurs remis entre les mains de la justice pour des sanctions exemplaires et appropriées”, a dit le président de la République dans sa communication sur cette situation des ports privés illégaux et clandestins qu’il a qualifiée d’inacceptable.
A Kinshasa et tout le long du fleuve Congo, il existe plusieurs ports privés qui opèrent en marge de la loi et sous la barbe des autorités policières et des services publics compétents.
Amédée Mwarabu