Pour qui se veut bâtisseur d’un sens de liberté sociale et financière, ne pas se lancer dans un cheminement de carrière ordinaire pour entreprendre quelque chose de neuf et authentique est généralement pénible et solitaire. Lorsque vous faites des affaires, il convient de souligner que le succès n'est pas linéaire ou dis-je dire garanti. Les analysent indiquent clairement que les petites entreprises sont une force majeure pour une économie prospère. C'est à ce point qu’il est crucial pour une nation au bas de l'échelle telle que la RDC d’orienter tous ces efforts pour générer un écosystème qui permet aux entrepreneurs d'accéder à la bonne ressource au bon moment, sans barrières, s'appuyant sur des soutiens allant des banques, des microcrédits, des associations professionnelles et en particulier des agences gouvernementales.
Avec tant des opportunités sociales et commerciales inexploitées ou oubliées, et dans un siècle où la qualité des moyens de participation ou d'engagement dans une entreprise moderne compte plus que la pigmentation ou la location géographique d'un individu, les jeunes Congolais sont le seul espoir pour une nation qui a tellement besoin un boom économique époustouflant mais aussi inclusif. Ceci est pour autant important pour briser les barrières émotionnelles tels que le tribalisme, instaurer la paix sur tout le territoire national, ainsi que pour imposer son agenda au-delà de la région.
Qu'est-ce qui manque cruellement ? La vis qui donne couleur vive de vie à un écosystème entrepreneurial. On peut autrement dire, une symbiose qui facilite aux petites et moyennes entreprises Congolaise tout comme les individus l’accès à diverses formes de capital financier tels que les prêts et les subventions.
Il y a une présomption que le Fonds de promotion de l'industrie « FPI » ou l’Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises « OPEC » visent à garantir que les prêts et les subventions soient accessibles à tout congolais et dans tous les secteurs. Et grâce à leur vaste réseau à l’intérieur et à l’extérieur du pays et à leurs partenariats, on présume que ces agences gouvernementales fournissent efficacement des services à un faible coût ou sans frais. C’est un mythe accablant. Les deux agences tout comme un bon nombre des institutions gouvernementales sont aujourd’hui réduites en farces de politique économique.
Le niveau étouffant de pauvreté qui s’est généralisé depuis trop longtemps signifie que le jeune entrepreneur congolais est susceptible de n’avoir pas de richesse générationnelle ou d'avoir très peu d'épargne familiale a user comme tremplin ou tambourine. De ce fait, le manque de pertinence pour l’entreprenariat congolais de ces deux agences qui devraient faire que le succès soit un résultat logique de la passion d'un individu ou de la combinaison des efforts des individus au lieu que ceci soit soumis entièrement à la pure chance est un échec pour nous tous.
Si on laisse de côté les allégations de copinage et de favoritisme politique, on peut toujours trouver que c’est irrationnel que le FPI qui perçoit 2% du prix de revient industriel de tout article produit et/ou vendu par une entreprise en RDC n’est ouvert qu’aux opérateurs économiques exerçant dans le domaine agricole et surtout de préférence affiliés à une association professionnelle comme FEC ou FENAPEC. Déjà qu’il faut payer au moins 1000 dollars américains par an pour être membre de la FEC qui est colossale pour le gros morceau des entrepreneurs congolais. Ensuite il faut présenter une garantie par des hypothèques dont la valeur est supérieure ou égale à 150% du montant sollicité tout en gardant à l'esprit que l'institution examinerait uniquement les demandes de prêt supérieures à 100 000 dollars américains. C’est ainsi, sous prétexte d'accompagner les entreprises pour atténuer les effets de la COVID-19, la société STRATEGOS GROUP, un groupe privé fondé en 2005 par l'entrepreneur congolais Luc Gérard Nyafé, un multimillionnaire qui serait capable de chouchouter l'oreille du chef de l'Etat à tout moment qu'il le souhaite, vient de recevoir un soutien financier du FPI.
Robin de Bois cambriolait les riches pour donner aux pauvres ; Le FPI semble collecter de l'argent auprès de nous tous, riches et pauvres, pour prêter aux riches qui sont proches du pouvoir pour qu’ils essayent de devenir plus riche. Au vu des impayées évaluées en 2016 à plus de 260 millions USD, on peut bien déduire que ces riches sont plutôt des jouisseurs que des entrepreneurs. Ils nous ont et continuent à nous niquer tous.
Quant à l’OPEC, en offrant des formations gratuites imprégnées de belles proses sans donner accès à des capitaux financiers responsables, l’organisation engendre une fausse affirmation de soutenir la réussite des entrepreneurs congolais et de créer un écosystème florissant et inclusif qui va inciter les petites et moyennes entreprises à abandonner le secteur informel. Cela équivaut à un gaspillage administratif et en quelque sort à un crime socioéconomique.
Comment débloquer des grandes opportunités en RDC pour les Congolais grâce à l'inspiration, l'innovation et l'exploration ?
Les jeunes Congolais sont des êtres passionnés, innovants et de vrais fonceurs. La médiocre qualité de leurs moyens de participation au circuit de la création du savoir et du gout universel et surtout de l’élite politique font que l'écosystème n'est pas propice à la transformation de leur résilience, de leur force et de leurs capacités en entreprises modernes.
La banque centrale au lieu de contribuer aux efforts de changer ce paradigme est sur le point de tenter de se racheter en nous embarquant dans une partie de poker qui ne résoudra pas notre dilemme de savoir comment permettre aux Congolais de satisfaire directement leurs besoins et leurs envies. Pendant ce temps, la notation de la dette en devise de S&P Global Ratings est désormais CCC +, ce qui signifie que la perspective tombe de stable à positive, un cran vers le bas. C’est une indication du doute que tout va aller mieux en RDC sous Fatshi. Faut-il rappeler que l'État congolais dépend toujours de l'exploitation minière, secteur contrôlé aujourd’hui par des conglomérats étrangers, pour 95% de ses recettes d'exportation ?
Le président de la République Tshisekedi a de temps en temps donné l'indication d’avoir l’intuition que de la RDC doit booster l’entreprenariat local pour sa transformation sociale et économique. Et brièvement, il ne se résume pas au fait que même les jeunes Congolais aux aspirations modernes et dotés de moyens de participation de qualité peinent à accéder aux outils financiers dont ils ont besoin pour démarrer et développer leurs entreprises. Il a saisi que c'est pire ; ces outils sont pratiquement inexistants. Malgré cela, le président tarde encore à être le réformateur social et économique que les congolais soupçonnaient être en ayant tantôt les yeux plus gros que le ventre ou réduisant à tort l'appétit entrepreneurial congolais au ventre au lieu de la tête, tout en perdant le temps et l’énergie dans les combats des bars politiques. C'est aussi à méditer si le seul être vivant à avoir assumer cette fonction, le sénateur à vie M. Joseph Kabila, lui cache ce qu'il a appris de son échec à moderniser l'état d'esprit de l'État congolais. Quant à la plateforme « LAMUKA », sur le plan social et économique, celle-ci devrait changer de nom.
Dans le strict souci d'enflammer et de soutenir l'entrepreneuriat congolais, le FPI ou l’OPEC, si pas les deux et tout autre agence gouvernementale de ce genre, doit mourir. Par la suite reformer le rescapé ou créer une nouvelle et unique agence gouvernementale pour mobiliser les efforts afin de transformer la RDC en une économie de haute valeur et faire jaillir toute une chaîne des individus qui sont en mesure d'intervenir pour trouver des solutions nouvelles et innovantes aux problèmes auxquels sont confrontés la nation ainsi que le monde, de jeunes héros entrepreneurs congolais.
Jo M. Sekimonyo