L'inégalité provoquée par l'injustice sociale est depuis longtemps le défi économique déterminant de notre époque. Et pourtant, nous nous sommes réformés pour l'aggraver. Ailleurs, quand quelqu'un dévoile sa croisade pour un diplôme d'études supérieures, en particulier un doctorat, on est submergé de joie. On peut s’attendre à une conversation riche sur leur domaine de recherche convoité pour changer le monde. Tandis qu’en RDC, je grince des dents quand quelqu'un annonce qu'il poursuit des études supérieures. Un doctorat ? en général, il n'y a aucun objectif enchanteur autre que d'être aisément qualifié de plus éclairé que la masse et / ou d’instructeur de qualité exagérément supérieur. Rien n’avoir avec une conquête intellectuelle sans fin.
Malgré cet aveu sec et amère, les Congolais ont tous les attributs et capacités cognitives pour le discernement social et économique. Ils ne sont tout simplement pas formés pour le faire ou, je dois dire, formés pour ne pas le faire. Beaucoup pensent savoir par le fait qu’ils ont été juste instruits et ne peuvent pas raisonner n’ayant pas appris à apprendre. Cela peut être dit des Congolais en RDC. La question à se poser, pourquoi il en va de même du degré de laxisme dans les réflexions des membres de la diaspora sur les vrais défis de la patrie quand ils sont ailleurs ou à leur retour au pays.
La RDC a du mal à financer sa liberté et ses rêves ayant hypothéqué nos poumons et notre âme financiers sans tenir compte à quel point le racisme est profondément enraciné dans les préceptes économiques ou les arrangements commerciaux mondiaux. Après Samsung, une entreprise sud-coréenne, et SK Innovation, une compagnie chinoise, Tesla, une compagnie américaine, viennent de conclure un contrat d'approvisionnement jusqu'à 6 000 tonnes par an cobalt congolais avec Glencore, une entreprise anglo-suisse, qui est constamment jugé à l'étranger pour des accords louches en RDC. Cela n'a pas attiré l'attention ni ébranlé le président, aucun membre du gouvernement ou du Parlement. Il y a aussi une énigme sur le moteur du développement social et économique de la RDC au-delà du fait que le rêve du projet de barrage de Grand Inga n’est pas orienté à combler l’énorme déficit national d'énergie ou ne fût-ce qu’amplifier l'entrepreneuriat local.
Pourquoi est-il difficile de convaincre d'autres nations ou riches individus de miser sur le Grand Inga alors que quelqu'un comme Warren Buffet qui le connaît bien le projet vient de préférer 3 milliards de dollars américains dans General Motors ? Qu'est-ce qui rend General Motors plus attrayant que le projet Inga ? Qu'est-ce qui fait que Tesla et Samsung ont choisi d’avoir un pacte financier avec Glencore qu'avec le gouvernement congolais ? Il y a autre chose que le manque de crédibilité de l’élite congolaise au pouvoir tout comme dans la soi-disant opposition et société civile on y ajoutant les académiciens.
Pour transformer la RDC du très informel au formel, une économie de haute valeur, nous devons chercher une modernisation rapide au lieu de nous contenter d'un développement économique progressif. L'une des meilleures façons d'évaluer la modernisation d'une nation est en termes d'investissement étranger direct (IED) ou d'afflux d'investissement pour acquérir des actions (10% ou plus des actions avec droit de vote) dans une entreprise opérant dans une économie autre que celle de l'investisseur. L'autre est le type de département que des entreprises technologiques géantes décident d'installer dans un pays tel que la recherche et développement (R&D). Ici, les Congolais devraient se demander pourquoi Amazon, une entreprise américaine, emploie 3000 ingénieurs logiciels en Afrique du Sud. Pourquoi les États-Unis sont-ils le plus grand bénéficiaire d'IED ?
Avant de rediriger la gravité économique de la RDC vers l'intérieur, le pays doit planifier des stratégies d’accroitre de sa pertinence extérieure des individus congolais sur les marchés mondiaux enfin de s’industrialiser et accumuler des capitaux. L'État doit contribuer à favoriser l'émergence de nombreuses entreprises implantées localement qui ont de l’appétit international ou devrais-je dire, intégrer les chaînes d'approvisionnement mondiales modernes. Et ceci demande à planter les graines d'un nouvel écosystème politique, social et surtout économique dans la conscience collective congolaise. L'intensification de la diversité culturelle de nos villes qui reflètent la mobilité et les opportunités sociales et financières et autre défi.
L'IED réussit bien à augmenter ou à maximiser les surplus sociaux et monétaires déjà générés par l'investissement intérieur dans une économie en développement. Autrement dit, l'attractivité d'une nation pour de véritables investissements engagés réside dans la qualité du succès des entrepreneurs locaux. Même si les investissements nationaux créent généralement plus d'emplois que les IED, les investissements étrangers créent souvent des emplois mieux rémunérés qui nécessitent des compétences plus élevées. Pour dire que les nationaux doivent disposer de moyens de participation à une entreprise moderne pour que cette manœuvre soit généreuse pour les citoyens d’une nation en développement. La qualité d'un écosystème social et économique d'une nation importe plus que la confiance en elle. C’est ainsi, par-dessus tout, nous avons d’abord à réorienter et reprogrammer notre socle des savoirs indispensables du sol au plus haut niveau de nos usines de conscience collective.
Jo M. Sekimonyo