Derrière la riposte contre la pandémie de coronavirusen RDC se cacherait-elle toute une maffia qui ne dit pas son nom ? Le fait est qu’au fur et à mesure que les jours passent, l’on se rend compte que des témoignages se vérifient sur la gestion chaotique, dès le début, de la riposte contre la covid-19 en RDC. C’est le cas de ces attestations de décès estampillées « mort de covid-19 » à des malades qui n’ont pas souffert de coronavirus. Ce, juste pour gonfler le nombre de morts de covid-19. Le président de la République a demandé des explications du ministre de la Santé sur ce fameux trafic.
Bien de témoignages circulent sur les réseaux sociaux montrant des membres de famille accuser le personnel médical des certains hôpitaux de Kinshasa soit d’avoir classé leur proches parmi les décès covid-19 alors qu’ils sont morts d’une autre maladie soit d’avoir été approché moyennant de l’argent pour accepter une attestation de décès pour covid-19.
Ces bruits sont arrivés jusqu’aux oreilles du chef de l’Etat, Félix Tsisekedi, qui a inscrit ce sujet comme un des points de sa communication au Conseil des ministres du vendredi 15 mai.
« Concernant les attestations de décès délivrées pour cause du Covid-19, le Président de la République a été informé de ce qu’un trafic serait organisé consistant à pousser des familles à faire des déclarations de décès des membres de leur famille pour cause de Covid-19 moyennant rétribution, ceci afin de porter atteinte aux efforts du Gouvernement dans sa lutte contre le Covid-19. Le Chef de l’Etat a instruit le Ministre de la Santé de lui faire rapport à ce sujet », note le compte rendu du Conseil des ministres.
Lors de sa décente, le 7 mai, dans quelques hôpitaux de Kinshasa qui prennent en charge les malades covid-19, le président de la République a pu se rendre compte lui-même de bien d’anomalies qui caractérisent la riposte contre la covid-19 dans le pays. Il a découvert que certains malades ne mangeaient qu’une fois par jour. Il a également découvert qu’effectivement qu’il y a avait un manque criant de coordination entre les hôpitaux, le secrétariat technique en charge de la riposte et le ministère de la Santé. De même, le chef de l’Etat s’est rendu compte qu’il y avait des malades qui étaient abandonnés plusieurs jours avant d’être pris en charge ou encore avant d’être notifiés de leur test de dépistage. Tous ces faits ont d’abord été dénoncés dans les réseaux sociaux avant que le président de la République les vérifie de lui-même.
La RDC est frappée depuis le 10 mars par le coronavirus. A ce jour le pays compte 1 369 cas confirmés dont 61 décès et 229 personnes guéries.
Amédée Mwarabu