RDC :Voici les 9 recommandations de la Société civile adressées au gouvernement afin de mieux contrôler le marché du cobalt

Minerais
PAR Deskeco - 28 déc 2019 10:56, Dans Actualités

Le cobalt déclaré minerai stratégique par le gouvernement Congolais est au centre des grands enjeux dans le monde. Face au besoin de plus en plus croissant de l'industrie de pointe au plan mondial, il est impérieux que l'Etat congolais maîtrise les enjeux qui sont autour de ce minerai dont la RDC détient plus de la moitié des réserves mondiales. 

Quatre ONGs (Justicia asbl, Touche pas à mon cobalt, Océan et Cern/Cenco) ont alerté le vendredi 27 décembre le gouvernement sur ce qui se trame autour du marché du cobalt.

Ces organisations de la société civile ont relevé quelques faits concordants qui ne devraient interpeller le gouvernement : "- L'inscription du cobalt par l'Union Européenne et les Etats-Unis d'Amérique en 2018 sur la liste des minerais stratégiques auxquels il faudrait accéder par toutes les voies ; - La stratégie chinoise de se le procurer à la source, le réveil nippon et l'envie russe d'accéder aussi à ces minerais stratégique". 

Tout récemment, le 26 décembre, le 16 de la résolution des Nations Unies sur la prolongation du mandat de la Monusco indexe le cobalt comme un minerai issu des zones de conflit alors qu'en République démocratique du Congo le cobalt est produit dans le Haut-Katanga et le Lualaba, deux provinces où il n'y a pas de conflit ni de guerre.

Au regard de tous ces enjeux, la société civile a fait ces 9 recommandations au gouvernement :

1. Etre cohérent dans sa vision sur la gestion du cobalt en conformité avec le Code minier;

2. Tenir compte des enjeux internationaux et nationaux autour du cobalt et d'autres minerais stratégiques ;

3. Etre acteur et non spectateur des enjeux autour du cobalt et des ressources naturelles. Pour être acteur, il doit cesser de fragiliser ses piliers dont la Gécamines en ce qui concerne le cobalt;

4. Assumer ses décisions et instructions données aux dirigeants de la Gécamines et briser le silence sur les questions concernant les Entreprises du Portefeuille de l'Etat (EPE) dont celle de l'usage du prêt de Fleurette, et cesser d'instrumentaliser la iustice pour trouver des boucs émissaires et se dédouaner, tout en ayant été responsable de ponctions effectuées dans les budgets des EPE dont Gécamines ;

5. Organiser un audit de la Gécamines depuis L985 à ce jour pour faire le bilan et établir les responsabilités de chaque comité de gestion, de chaque gouvernement afin de mieux gérer l'avenir. Entre-temps permettre à la Gécamines d'utiliser les éventuels prêts aux fins de développement de ses capacités et de ses actifs afin de lui permettre de répondre à l'obligation des résultats attendu des sociétés commerciales selon le Droit OHADA et devenlr compétitive ;

6" Dans le souci de mieux gérer les contestations autour du Code minier, appliquer l'article 220 alinéa 3 de ce Code qui stipule : "Toutefois, le Premier ministre peut, par décret délibéré en Conseil des ministres, occorder un certain nombre de mesures incitatives à l'endroit des provinces souffront de déficit d'infrastructures pour booster leur essor économique à portir des ressources minières" ;

7. Dégager un budget de vulgarisation effective du Code minier par les médias pour atteindre une grande partie de la population congolaise;

8. Diversifier les partenaires dans le secteur du cuivre-cobalt en donnant la possibilité à d'autres partenaires, majors miniers, présents en Zambie et d'autres qui font des preuves dans le domaine de l'or en RDC ;

9. Saisir urgemment le Conseil de Sécurité de l'ONU pour qu'il modifie le Point 16 de la Résolution N" 2502, portant prolongation du mandat de la Monusco, en enlevant le cobalt et les autres minerais non produits dans des zones de conflit de la liste des minerais de conflit.

Amédée MK 

 

 

 

 

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