Le dépassement des dépenses des institutions politiques est une autre façon de piller les ressources financières du Congo " (Jean Claude Katende)

Activiste
PAR Deskeco - 23 déc 2019 09:54, Dans Actualités

Dans ses "Pages d’opinions libres" sur Facebook, dernière édition de la semaine publiée vendredi dernier, Me Jean Claude Katende, coordonnateur national de la Coalition "Publiez Ce Que Vous Payez" en RD Congo, affirme que le train de vie des institutions politiques (Présidence de la République, Gouvernement central, Assemblée nationale, Senat, gouvernements provinciaux et assemblées provinciales…) a toujours coûté cher à la RDC "et surtout au peuple congolais qui ne trouve pas son compte dans la gestion des finances publiques".

Il fait remarquer ensuite que "Plusieurs fois, les autorités politiques dont l’ancien Président Joseph Kabila avait décrié cet état de choses qui s’apparente à une convention entre politiciens pour se partager l’argent de la République entre eux, mais personne n’a jamais eu le courage de prendre des mesures, pourtant exigées par la situation économique et financière du pays, pour réduire le train de vie des institutions".

Pourtant, fait-il encore constater que les années de règne du Président Joseph Kabila toutes les institutions politiques étaient toujours en dépassement en rapport avec les prévisions. "Aucune sanction n’a jamais été prise par l’Assemblée nationale, émanation du peuple, pour protéger l’argent du pays et par conséquent le peuple congolais", a-t-il commenté.

Pour lui, c’était une autre façon de piller les ressources financières du pays sans rendre aucun compte. Tout était placé sous le régime de « Tu me protèges, je te protège », déclare-t-il.

Me Jean-Claude Katende estime qu'au regard de tout ceci, "il y a lieu de dire que tout le monde (acteurs politiques, société civile, justice, peuple, élite…), nous avons failli à notre responsabilité de surveiller les institutions politiques et de les contraindre, par toutes les voies démocratiques, à respecter les prescrits des lois de la République".

Il fustige en effet que les dirigeants politiques de la RDC se sont enrichis illicitement sous les yeux complaisants de tout le peuple congolais. "Ce que nous avons échoué d’imposer aux dirigeants congolais sous l’ancien Président Joseph Kabila, le Fonds Monétaire International vient de l’obtenir sous le Président Félix Tshisekedi. Il s’agit du plafonnement des dépenses de fonctionnement des institutions politiques", informe-t-il.

A en croire cet activiste des droits de l'homme, le programme de référence conclu entre le Gouvernement congolais et le Fonds Monétaire International impose à la partie congolaise de décider, par voie de circulaire du Premier Ministre, le plafonnement des dépenses de fonctionnement des institutions politiques. Il a foi que "cette mesure va beaucoup aider à la rationalisation des dépenses publiques, et va éviter la dilapidation des fonds publics par les politiciens".

Toutefois, suggère-t-il, pour que cette mesure soit mise en œuvre de manière efficace, "il est important que le peuple, à travers les organisations de la société civile, les partis politiques de l’opposition, les confessions religieuses, assure sa surveillance". 

Il soutient aussi que le Gouvernement de la République devra aussi rendre compte au peuple de la mise en œuvre de ce programme pour permettre aux citoyens d’avoir les informations nécessaires à l’accomplissement de leur rôle citoyen. "Il est clair que quel que soit le soutien des partenaires internationaux, la gouvernance politique, économique, financière et sociale du pays ne peut pas changer sans l’implication de nous, peuple", a-t-il indiqué.

Enfin, il lance un appel à toutes les couches de la population congolaise d'eviter d’être complaisants et partisans sur les questions qui touchent à la gestion des fonds publics, "les fonds qui appartiennent à tous les Congolais".

Lepetit Baende

 

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