La management de la Gécamines est piloté depuis fin 2010 par Jacques Kamenga, comme directeur général, et par Albert Yuma, comme président du Conseil d'administration.
A leur nomination, ces dirigeants avaient pour mission de redresser la Gécamines tant sur le plan de la gouvernance que de l'exploitation, minière qui est son objet social.
Attaqués dans le rapport de Raphaël Ngoy Mushila d'avoir dépouillé la Gécamines de son potentiel minier jusqu'à en faire un "nain minier", les deux dirigeants de la Gécamines ont répondu à ce rapport qu'ils qualifient de pamphlet par une lettre adressée au Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, pour éclairer sa lanterne.
Dans cette correspondance adressée le 8 novembre 2019 au Premier ministre et co-signée par tous les deux, Jacques Kamenga et Albert Yuma revendiquent d'avoir "reconstruit le patrimoine minier" de la Gécamines depuis qu'ils ont été nommés à la tête de cette entreprise publique.
Chiffre à l'appui, ils notent :"Au total, sous l'action de l'actuel Conseil, d'un potentiel minier de 0,276 millions Tcu, Gécamines dispose aujourd'hui au minimum de 9,1 millions de Tcu, soit 33 fois plus, et plus de 900 000 tonnes de cobalt".
Bien plus, ils s'attribue ta ces résultats "en l'absence de financement extérieur bancaire public ou parabuplic et après huit années de certification et de combats pour récupérer ses actifs miniers".
Plus concrètement, ils répartissent les réserves certifiées (ou quasi certifiées pour les gisements de KCC) de Gécamines de manière suivante : "La mine de Kamanda avait 21 000 tonnes de cuivre en 2010, elle en dispose en 2019 de 210 000 tonnes de cuivre (certification par une personne compétente en 2018) ; La mine de Kafumbwa avait 250 000 tonnes de cuivre en 2010, elle dispose en 2019 de 1,6 million de tonnes de cuivre (certification par personne compétente en 2018) ; La mine de Daziwa avait 0 (zéro) ressources certifiées en 2010, dispose en 2019 de 4, 6 millions de tonnes de cuivre (rachat en 2012); La mine de rejets de Kingamyambo dispose en 2019 de 141 de tonnes de cuivre (Certification en 2016); La mine de rejets de Poto-Poto dispose de 550 000 de tonnes de cuivre en 2019 (certification en 2016) ; et tous les autres anciens gisements regorgent plus de 2,1 millions de tonnes de cuivre (renegociation de 2018)".
Pls globalement, l’actuelle direction de la Gécamines met à son actif : « La reconstitution d'un patrimoine minier à la hauteur des ambitions de notre Nation ; La transformation organisationnelle de la Société dont les règles de gestion datant de l’Union Minière du Haut-Katanga (UMHK) étaient devenues depuis longtemps inadaptées compte tenu du contexte actuel de l’industrie minière ; La reprise des activités de STL sous le contrôle total de GECAMINES ; La mise en production de l'usine de DEZIWA d’une capacité initiale de 80.000 tonnes de cuivre ; La nette progression de la production propre de GECAMINES et enfin Le rééquilibrage de ses joint-ventures dont le succès n’est plus à démontrer ».
Amédée MK