Dans une lettre co-signée et adressée le 8 novembre 2019 au Premier ministre, le Directeur général, Jacques Kamenga, et le Président du Conseil d'administration, Albert Yuma, revendiquent d'avoir "reconstruit le patrimoine minier" de la Gécamines depuis qu'ils ont été nommés à la tête de cette entreprise publique, tordant ainsi le cou aux analyses de Raphaël Ngoy Mushila qu'il qualifient de "tronquées" contenues dans son rapport de 103 précédemment déposé à la Primature, soit le 21 octobre.
Dans ce rapport intitulé "GécaminesYuma :un nain minieret une sangsue nationale", l'ingénieur civil Raphaël Ngoy Mushila a soutenu que la Gécamines n'avait plus de potentiel minier pour redevenir un acteur minier de premier plan à cause de la la gestion catastrophique des actuels dirigeants de cette société, indexant nommément Albert Yuma et Jacques Kamenga notamment.
A (RE) lire : https://deskeco.com/2019/11/09/rdc-la-gecamines-qualifie-de-tronquees-les-critiques-du-rapport-de-raphael-ngoy-mushila
"Au total, sous l'action de l'actuel Conseil, d'un potentiel minier de 0,276 millions Tcu, Gécamines dispose aujourd'hui au minimum de 9,1 millions de Tcu, soit 33 fois plus, et plus de 900 000 tonnes de cobalt", repliquent Jacques Kamenga et Albert Yuma, dans le document explicatif qui a accompagné leur lettre destinée à éclairer le Premier ministre quant à ce qu'ils appellent des contre-vérités de Raphaël Ngoy Mushila.
Selon eux, c'est même "en l'absence de financement extérieur bancaire public ou parabuplic et après huit années de certification et de combats pour récupérer ses actifs miniers" que la Gécamines peut revendiquer ce patrimoine minier.
Tableau à l'appui, ils donnent les réserves certifiées (ou quasi certifiées pour les gisements de KCC) de Gécamines : "La mine de Kamanda avait 21 000 tonnes de cuivre en 2010, elle en dispose en 2019 de 210 000 tonnes de cuivre (certification par une personne compétente en 2018) ; La mine de Kafumbwa avait 250 000 tonnes de cuivre en 2010, elle dispose en 2019 de 1,6 million de tonnes de cuivre (certification par personne compétente en 2018) ; La mine de Daziwa avait 0 (zéro) ressources certifiées en 2010, dispose en 2019 de 4, 6 millions de tonnes de cuivre (rachat en 2012); La mine de rejets de Kingamyambo dispose en 2019 de 141 de tonnes de cuivre (Certification en 2016); La mine de rejets de Poto-Poto dispose de 550 000 de tonnes de cuivre en 2019 (certification en 2016) ; et tous les autres anciens gisements regorgent plus de 2,1 millions de tonnes de cuivre (renegociation de 2018)".
Au regard de ces ressources certifiées, les dirigeants actuels de la Gécamines estiment que cette société a encore un patrimoine considérable à exploiter et pour lequel l'Etat propriétaire peut en tirer des dividendes pour le développement de la République démocratique du Congo.
Amédée MK