La République démocratique du Congo vient de se doter d’une Stratégie nationale d’information en logistique (SIGL). Laquelle est budgétisée à 15 millions de dollars Us sur trois ans, soit une moyenne de 5 millions de dollars Us chaque année. A travers cet outil, apprends-ton, il sera désormais facile de s’assurer que les besoins des formations sanitaires en termes de qualité et de quantité des médicaments sont satisfaits.
Il s’est tenu mardi dernier à Kinshasa, un atelier de validation de la Stratégie nationale d’information en gestion logistique (SIGL). Ces travaux ont été animés par M. Franck Biayi, Pharmacien et directeur du Programme national d’approvisionnement en médicaments du Ministère de la Santé. C’était en présence des habitués du secteur et de M. Jean Tshikuna, chargé des opérations de la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF) et du Projet de renforcement des systèmes de développement (PRSDHU).
Ce projet du gouvernement congolais est financé par la Banque mondiale, et géré par la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF) qui dépend du Ministère des Finances.
A en croire M. Jean Tshikuna, ce plan (la SIGL) se justifie par le simple fait que le pays rencontre des problèmes. « Tous ceux qui partent dans nos hôpitaux constatent qu’il n’y a pas de médicaments. Soit, quand il y a les médicaments, ils coutent très cher. Nous avons réfléchi pour nous dire comment résoudre la question de la disponibilité permanente des médicaments », a-t-il dit.
Selon lui, la première solution c’est de mettre en place un système d’information qui puisse permettre de savoir à tout moment si les médicaments manquent. « Si nous savons que les médicaments manquent, nous pouvons réagir, chercher là où ils sont pour les amener là où ils ne sont pas. De 2, s’ils sont là, peut-être qu’ils sont en quantité énorme. Au lieu qu’ils périment, il faut les amener là où on en a besoin », a-t-il expliqué.
M. Tshikuna renseigne de ce fait que ce nouveau système fonctionnel d’information (SIGL) s’appelle Info MED Rdc. Il a été conçu pour qu’au niveau du Ministère de la Santé, « que nous ayons la capacité de savoir à tout moment, est-ce que chaque malade qui va à l’hôpital a son médicament ? ». Pour y accéder, a-t-il démontré, il suffit d’aller sur Google. « Et partout où je me trouve, je suis à même de savoir la disponibilité des médicaments sur le terrain », précise-t-il.
Pour sa part, M. Franck Biayi a expliqué que pour le moment, le programme a commencé avec les provinces de l’Ex-Katanga où le processus est terminé. Dans les provinces du Sud-Kivu et du Grand Kasaï, le processus poursuivra au mois de décembre, puis l’ex-Equateur et l’ex-province Orientale. « Toutes les provinces sont importantes, mais comme on ne pouvait pas commencer partout à la fois, il fallait commencer par quelque part. Ceci est lié à la disponibilité du personnel qui doit assurer la formation », a-t-il dit.
Soulignons que cette stratégie qui a été élaborée coûte 15 millions de dollars Us sur trois ans, donc en moyenne, 5 millions par an. Pour 2019, affirme M. Biayi, la SIGL a déjà bénéficié de plus de la moitié de l’argent demandé. Au niveau du Gouvernement, à travers le budget de l’exercice 2020, le système aura des appuis en vue d’atteindre la couverture sanitaire universelle, a-t-il renchérit.
Il précise en outre que pour le moment, les provinces de l’ex-Katanga ont été formées, de même que le Sud-Kivu et le Grand Kasaï. Et il est prévu, au mois de décembre, de continuer la formation dans l’ex-Equateur et l’ex-province Orientale.
« Nous rassurer que la population a accès aux médicaments de qualité »
Rappelons en outre que dans son intervention, M. Jean Tshikuna a également indiqué que le PRSDHU comme projet du gouvernement financé par la Banque mondiale, a pour objectif de renforcer le système dans le domaine de la santé et l’éducation à la promotion sociale, de manière à améliorer l’indice de développement humain de la Rdc.
Le projet comporte trois composantes : le système national d’information sanitaire, l’Etat civil, le système des médicaments et les études. « Dans le cas d’espèce, c’est le système des médicaments essentiels. Nous voulons nous assurer que la population congolaise à travers tout le pays a accès aux médicaments de qualité, mais aussi à moindre frais », a-t-il précisé.
Il a jouté qu’« aujourd’hui, nous avons validé la stratégie nationale du système d’information de gestion logistique. C’est parce que nous voulons nous rassurer que ces médicaments répondent aux besoins des formations sanitaires en termes de qualité et de quantité. Et une fois ces produits importés, ils doivent arriver à destination de sorte que la population puisse avoir accès à ces médicaments-là, de la même manière que celui qui habiterait Kinshasa ou dans les grandes villes du pays. Voilà ce qu’on a pu apporter comme appui, en renforçant le programme national d’approvisionnement en médicaments à travers les missions d’études et d’expériences ».
Et à M. Tshikuna d’informer aussi que son équipe est dépêchée en Zambie pour se rendre compte de ce qui se passe là-bas. Pendant ce temps, d’autres partenaires, comme l’UNFPA ont pu apporter leur appui en ce qui concerne la mutualisation.
Lepetit Baende