Congolaise des Voies maritimes : la grève suspendue mais les revendications persistent

PAR Deskeco - 18 juin 2019 10:25, Dans Actualités

Suspension de la grève à la Congolaise des voies maritimes (CVM) où les agents ont exigé le départ de leur directeur général à la suite du manque d’une drague pour l’entreprise.

Après un arrêt de travail observé de mardi 11 à vendredi 14 juin, les travailleurs de la CVM ont donc repris le service samedi dernier au siège de l’exploitation de l’entreprise à Boma dans la province du Kongo-central.

Des informations parvenues à DESKECO.COM renseignent que cette reprise de travail à la CVM est motivée par la volonté politique du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. En effet, le Chef de l’Etat s’est engagé de doter cette compagnie d’une nouvelle drague dans les tout prochains jours. « Ce qui aidera sans faute la CVM à sortir du gouffre dans lequel elle se trouve présentement plongée », signale notre source.

A la base de cette grève de la CVM, les travailleurs réclamaient le paiement des 20 mois d’arriérés de salaire, et l’acquisition d’une drague « afin de mettre un terme au contrat qualifié de léonais et fantaisiste qui lie la CVM à la firme Driging International ». Aussi, ces derniers ne jurent que par le départ de Mme le directeur général, Christine Tuse, de la CVM.

Ils l’accusent, selon notre source, de manque d’esprit managérial dans la recherche des solutions aux problèmes de l’entreprise. Notamment, celui de la panne qui immobilise à ce jour la drague Tshuapa.

« Pour nous, la priorité c’est l’outil de travail, pour que notre entreprise puisse être bien entretenue et nous permettre d’avoir la possibilité de toucher nos salaires. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas de drague, et l’employeur nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour réhabiliter cet outil de travail », a déclaré à la presse, le président de la délégation syndicale de la CVM, M. Léon Muanda.

Par ailleurs, les travailleurs de la CVM estiment aussi que Mme le Dg a commis un « crime contre l’entreprise », en déboursant 235.000 dollars américains pour la sortie de 14 agents qualifiés de faussaires, en lieu et place de privilégier la vie de l’entreprise par l’achat d’un nouveau vilebrequin de la drague au prix de 168.000 euros.

Entretemps, la délégation syndicale est descendue dans la capitale Kinshasa pour répondre à l’invitation de la Présidence de la République et poursuivre les négociations.

Lepetit Baende

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