Cette nouvelle zone de tourbières du Bassin du Congo est située au village Mpeka entre les rivières Ruki et Busira dans la province de lÉquateur.
Pour Dr Corneille Ewango, le Professeur à lUniversité de Kisangani, la particularité de cette zone est quelle est riche en carbone et que la tourbe se forme aussi par lérosion de la rivière. Il a demandé également à la population locale à protéger cette zone et surtout à coopérer avec les scientifiques qui font lexploration.
« Ce qui est intéressant cest le fait que juste à 500 mètres de la rivière, on est déjà à 1 mètre de profondeur. Cest une bonne chose puisque ça se concordent avec notre prédiction que la tourbe ici se forme par lérosion de la rivière. Ça veut dire quil y a un apport dérosion qui vient de la rivière et qui sentasse ici. La population locale doit protéger cette forêt puisque leur survie dépend de son existence. Les scientifiques ne sont pas venus exploiter ou faire quoi que ce soit. Nous demandons à la population de les accompagner dans leurs explorations puisquil sagit de lintérêt de tous », a-t-il expliqué.
Pour sa part, lONG Greenpeace attend les résultats des experts afin de savoir comment orienter son plaidoyer lequel se focalise sur la protection du climat qui passe par la protection des tourbières du Bassin du Congo. Elle pense quil est inadmissible que le gouvernement autorise les activités ou projet tendant à détruire cet écosystème.
« Pour Greenpeace, les tourbières sont dune importance capitale puisque si toutes les tonnes de carbone qui sont stockées dans ces tourbières sont détruites cela va augmenter énormément la chaleur dans latmosphère. Donc pour nous, le climat est très important et nous devons tout faire pour le protéger. Greenpeace fait un plaidoyer pour que les tourbières du Bassin du Congo soit effectivement protégées et quil nait pas des activités qui vont dans le sens de les détruire. Pour nous, cest inacceptable que le gouvernement qui devrait protéger les tourbières soit le premier à le détruire. On doit penser à développer dautres sources économiques que lexploitation forestières dans le Bassin du Congo », a déclaré Patient Muamba, chargé de projet forêt chez Greenpeace.
La superficie de tourbières de la forêt du Bassin du Congo est estimée à 14 millions dhectares ce qui est supérieure à la taille de lAngleterre. Ces tourbières contiennent un tiers du stock de carbone mondial des tourbières tropicales soit 105 milliards de tonnes. La destruction de ces tourbières va libérer dans latmosphère les gaz à effet de serre équivalent dun pays industrialisé comme les Etats-Unis pendant 20 ans.
Auguy Mudiayi