Selon le FMI, « le conflit armé dans l’Est de la RDC continue d’exercer des pressions importantes sur les finances publiques »

Les  FARDC
Les FARDC. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 05 nov 2025 16:54, Dans Finances

Lors de sa visite en République démocratique du Congo du 22 octobre au 5 novembre 2025, l’équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, a noté que le conflit persistant dans l’Est du pays « continue d’exercer des pressions importantes sur les finances publiques ».

Cette situation provoque « une persistance des dépassements sur les dépenses exceptionnelles de sécurité jusqu’au troisième trimestre de 2025 ».

« Ces pressions ont été partiellement compensées par des économies réalisées sur le train de vie de l’État et grâce à la repriorisation des dépenses d’investissement, conformément au plan de contingence annexé à la Loi de finance rectificative de 2025. Conjuguées à une bonne collecte de recettes budgétaires, y compris grâce à la rationalisation des subventions aux carburants dans le secteur minier, ces mesures ont permis de contenir le déficit budgétaire intérieur base caisse en deçà du plafond programmé à fin juin 2025 », peut-on lire dans le communiqué du FMI consulté par Deskeco.

Qui ajoute :

« Une poursuite de la prudence budgétaire sera essentielle pour créer l’espace nécessaire pour les dépenses prioritaires, dont celles liées à l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans la région du Kasaï. »

Ainsi, pour « sauvegarder la viabilité budgétaire tout en protégeant les dépenses prioritaires sociales et d’investissement », le FMI conseille que « le projet de loi de finances 2026 repose sur la poursuite des efforts de rationalisation des dépenses courantes non prioritaires, permettant de compenser partiellement le besoin anticipé de dépenses importantes liées à la sécurité ».

« Ces mesures de rationalisation des dépenses seront complétées par des initiatives d’accroissement des recettes budgétaires, dont le déploiement du système de la facturation normalisée de TVA, la poursuite de la suppression des subventions aux carburants dans le secteur minier, et le non-renouvellement de l’exonération de TVA et de droits de douane sur l’importation de produits alimentaires de base dans le contexte de décélération de l’inflation », précise le communiqué de presse.

Bruno Nsaka

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