Les recettes de la République démocratique du Congo (RDC) ont une probabilité de baisse évaluée à 15,0 % en 2026, 27,8 % en 2027 et 38,6 % en 2028. C’est ce que révèle la Déclaration sur les risques budgétaires, un document contenu dans le projet de loi de finances pour l'exercice 2026, déposé par le gouvernement à l'Assemblée nationale pour examen et adoption.
Le document renseigne également que la croissance du PIB réel a ralenti à 6,5 % en 2024, avec une prévision de 5,3 % en 2025, et que les recettes courantes sont corrélées à la croissance, avec une prévision de 14,2 % du PIB en 2025.
Le gouvernement juge par ailleurs l'impact cumulé de la baisse du taux de croissance sur les recettes et les dépenses comme « significatif », s’établissant à 28 824,11 milliards de FC de 2026 à 2028 pour les recettes, et à 38 815,30 milliards de FC sur la même période pour les dépenses.
« Ces impacts sont considérés comme élevés, dépassant 1 % du PIB », peut-on lire dans le document.
La baisse des recettes courantes est un risque qui démontre la baisse du taux de croissance économique, et qui fait partie des risques macroéconomiques auxquels le gouvernement doit faire face lors de la prochaine exécution de son budget.
En effet, les risques budgétaires macroéconomiques désignent toute évolution défavorable, imprévue ou extrême, des principales variables économiques nationales ou internationales susceptibles d’affecter significativement la trajectoire budgétaire, notamment en ce qui concerne les recettes, les dépenses et la dette publique.
Pour y remédier, le gouvernement est appelé à diversifier l’économie, notamment par la transformation des produits miniers, l'industrialisation de l'agriculture et la promotion de l'agroforesterie.
Bruno Nsaka