Face à la diminution des aides internationales due aux restrictions budgétaires et au retrait de certains donateurs, le Qatar apporte un soutien crucial à la RDC. Le Ministère des Affaires étrangères de l'État du Qatar a annoncé une enveloppe de plus de 29 millions de dollars pour soutenir l’éducation et renforcer les services de protection destinés aux enfants touchés par les violences dans l’Est du pays, où la situation humanitaire reste alarmante.
"Le Ministre d'État au ministère des Affaires étrangères, Dr. Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi, a affirmé la conviction du Qatar selon laquelle son rôle dans le soutien de la paix et de la stabilité permettra aux organisations humanitaires et aux travailleurs humanitaires, ainsi qu'aux donateurs régionaux et internationaux, de mieux atteindre les populations vulnérables de l'est du Congo. Parallèlement à ses efforts de médiation, le Qatar continue d'accroître son aide humanitaire et son aide au développement. Par l'intermédiaire du Fonds du Qatar pour le développement, en coopération avec l'UNICEF, le Qatar a notamment alloué plus de 29 millions de dollars américains pour améliorer l'accès à l'éducation et aux services de protection des enfants touchés par le conflit en RDC", a-t-il dit jeudi 25 septembre 2025 lors d'un événement clé organisé en marge de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York aux États-Unis.
D’après les données du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publiées au mois de mai de l'année en cours, plus de 290 écoles ont été endommagées ou détruites cette année dans cette province. Et cette situation met en péril la scolarité de 130 000 enfants supplémentaires. Cela porte le nombre total d’enfants non scolarisés en Ituri à plus de 1,3 million.
Par ailleurs, la malnutrition chronique accentue la crise humanitaire, affectant plus de la moitié des enfants de moins de cinq ans. En 2024, l’UNICEF a pris en charge près de 19 000 cas de malnutrition aiguë sévère en Ituri. Pour 2025, l’objectif est de venir en aide à environ 40 000 enfants. Toutefois, seuls un tiers des zones de santé disposent actuellement de services nutritionnels fonctionnels, principalement à cause d’un déficit de financement.
Divine Mbala
