Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a publié, ce vendredi 7 mars, son communiqué exprimant ainsi sa satisfaction quant au retrait des rémunérations de 13 députés à l’Assemblée nationale dans la loi de finances 2025. Cette structure de la société civile se dit satisfaite de ce retour à la normale qui permettra au Trésor public d’encaisser 1,5 million USD par an. Cette somme semblait lui échapper depuis un certain temps.
« La suppression de l'effectif des 13 députés litigieux, insérés abusivement dans la rubrique des dépenses de rémunération de l’Assemblée nationale, est désormais actée. Pour l’instant, il ressort clairement que 500 députés nationaux seront pris en charge par l’État, au lieu de 513 inscrits dans le projet de loi examiné lors de la session de septembre 2024. L’Assemblée nationale est revenue à la raison et se conforme aux lois de la RDC. Ce retour à la normale est une victoire de l’action du contrôle citoyen menée par le CREFDL au cours de l’exercice budgétaire 2024 », peut-on lire dans ce communiqué.
Et d’ajouter :
« Le retrait des dépenses de rémunération des 13 députés inscrits arbitrairement dans la loi de finances 2025 permettra au Trésor public d’économiser 1,5 million de dollars par an, somme qui aurait dû lui échapper. »
Dans une analyse du projet de loi des finances 2025 publiée en octobre dernier, le CREFDL avait relevé des anomalies constatées dans ce projet de loi, concernant le parlement congolais, notamment l’alignement de 513 députés, au lieu de 500 officiellement connus.
Face à ces constats, cette structure avait appelé le gouvernement à diligenter un contrôle des effectifs du personnel affecté aux cabinets du bureau des deux chambres du Parlement et de leurs secrétariats généraux.
Ces révélations avaient créé un tollé au sein de la classe politique et de la société, provoquant même la réaction du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui, du haut du perchoir, avait justifié cette situation par les avantages accordés aux anciens dirigeants de l'Assemblée nationale, conformément aux dispositions de la loi portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués.
Divine Mbala