Transparency International a rendu public ce mardi 11 février 2025, le rapport de l’Indice de perception de la corruption (IPC) qui place la République démocratique du Congo parmi les 20 pays les plus corrompus du monde, avec un score de 20 %.
Selon ce rapport, les efforts du régime en place pour éradiquer la corruption n’ont pas porté leurs fruits.
« En dépit de l’engagement politique du Président Tshisekedi à lutter contre la corruption et à atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité, notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), de l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), du renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de la réhabilitation de la Cour des Comptes, aucune amélioration significative ne se fait sentir dans la gouvernance globale. L’exemple le plus frappant est la situation de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo », précise le rapport.
Réagissant à ce rapport, la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption (Licoco) constate que la corruption continue à ronger tous les secteurs de la vie nationale en RDC. La corruption est devenue non seulement systémique, mais aussi institutionnelle, structurelle et organisationnelle, du fait que sa fréquence constitue toute une culture acquise par la majorité des citoyens au sein de la communauté congolaise. Elle met en danger la démocratie, la sécurité, l’intégrité du territoire et le développement de la RDC.
La Licoco lance un appel national pour que les autorités politiques, administratives et judiciaires donnent la priorité à la lutte contre la corruption, car l’avenir du pays en dépend.
Outre la question de la corruption, ce rapport aborde également les problématiques du changement climatique et de la sécurité dans le pays. Ainsi, la RDC est classée 163e parmi les pays les moins pacifiques sur 180 pays.
Pour ce qui est du climat, le rapport note que depuis 2008, la RDC s’est engagée à lutter contre le changement climatique et que les investissements dans ce domaine ont atteint plus de 700 millions USD. Toutefois, la population ne bénéficie pas des effets directs de ces investissements, étant donné qu’elle vit dans la misère la plus totale et dans les inégalités.
Ce rapport explique aussi que le changement climatique aggrave de plus en plus l’insécurité dans la région. Les sécheresses, les inondations, les guerres et l’érosion des sols affectent la sécurité alimentaire et provoquent des déplacements massifs de populations. Le manque de structures de gouvernance et la corruption limitent l’aide publique et affectent la protection de l’environnement.
Divine Mbala
