Tshopo : Après vérification des rapports sur place, le PCA de CAMI confirme l'existence d’une exploitation illégale des ressources minières à Mangi

Une carrière
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PAR Deskeco - 24 jan 2025 10:47, Dans Mines

En mission d’itinérance à Kisangani, le Président du Conseil d’administration du Cadastre minier (CAMI), Crispin Mbindule, a confirmé, après vérification des rapports, l’existence d’une exploitation illégale des ressources minières à Mangi, dans la province de la Tshopo.

« Effectivement, les dénonciations de la société civile concernant l’exploitation illégale à Mangi sont avérées. Nous avons constaté que certaines entreprises opèrent sans titre valide », a-t-il précisé.

Le PCA de CAMI a échangé, le jeudi 23 janvier 2025, avec le président de la société civile du territoire de Banalia.

« Nous avons travaillé avec notre direction provinciale du Cadastre minier, puis rencontré la société civile de Banalia pour répondre à certaines préoccupations liées à l’exploitation minière dans la région », a déclaré Crispin Mbindule.

Il a assuré que les doléances de la population seraient transmises au ministre national des Mines. Le PCA a également souligné l’importance de régulariser la situation des exploitants .

« Nous exigeons que toute entreprise minière soit en règle avec l’État congolais avant de débuter toute activité », dit-il. 

Des permis de recherche et d’exploitation falsifiés, souvent fabriqués en Ouganda, sont utilisés dans la région.

Le PCA Mbindule a dénoncé l’utilisation de faux documents par certains opérateurs : « Nous avons découvert que des permis de recherche et d’exploitation falsifiés, souvent fabriqués en Ouganda, sont utilisés dans la région. Ces pratiques illégales nuisent gravement à la réglementation et à l’économie nationale ».

Il a promis des mesures fermes pour rétablir l’ordre dans le secteur minier de la province de la Tshopo, ajoutant que les contrevenants seront poursuivis conformément à la loi.

Dans un appel lancé aux opérateurs économiques locaux, Crispin Mbindule a encouragé les Congolais, notamment les chefs coutumiers, à se constituer en sociétés minières pour exploiter légalement les ressources du pays.

« L’exploitation minière n’est pas réservée aux étrangers. Avec une procédure simplifiée, il est possible pour les Congolais de s’engager dans ce secteur », a-t-il affirmé.

De son côté, Dieudonné Maindo, président de la société civile du territoire de Banalia, a exprimé ses préoccupations concernant l’exploitation minière anarchique à Mangi.

« Les groupements de Bambule ya Mangi et de Bokapo, dans le secteur de Kole, sont pillés par des entreprises comme Coopemu et Oracle, qui prétendent détenir des carrés miniers. Pourtant, il s’avère qu’aucune d’entre elles n’est en règle avec le Cadastre minier », a-t-il déclaré.

Il a également dénoncé les conséquences environnementales et sociales de ces activités. 

 « Nos forêts sont détruites, nos eaux polluées, et la rivière Télé, qui est essentielle pour la pêche et alimente les provinces de la Tshopo et du Bas-Uélé, est gravement contaminée ", a-t-il fait savoir 

Dieudonné Maindo a rappelé que « malgré les dénonciations répétées auprès des autorités provinciales et la suspension des activités minières par l’Assemblée provinciale de la Tshopo, les exploitations illégales poursuivent leur activité avec des engins appartenant à des sociétés chinoises à Mangi, en dépit des décisions prises ».

Il sied de signaler que la mission du Président du Conseil d’administration du Cadastre minier vise à évaluer la situation minière dans la province de la Tshopo, où la société civile ne cesse de dénoncer l’exploitation illégale des ressources minières sous l’œil passif des autorités provinciales.

Bienvenu Ipan

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