10 sujets chinois impliqués dans l’exploitation minière illicite au Sud-Kivu ont été acquittés, ce mardi 21 janvier 2025, à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, par le tribunal de grande instance siégeant en audience foraine.
Le tribunal avait retenu contre ces expatriés chinois cinq griefs, dont la complicité dans l’exploitation illicite des substances minérales. De sa part, le ministère public avait été sévère envers ces Chinois vu les actes qui pesaient à leur charge, et avait demandé au tribunal une condamnation de dix ans de servitude pénale, ainsi qu’une amende de 500.000 dollars américains, y compris des dommages et intérêts aux parties civiles.
Cet acquittement intervient juste après la libération et l'extradition clandestine, au mois de décembre 2024, de 17 autres sujets chinois accusés dans le même fait. Le 14 janvier 2025, trois autres sujets chinois ont également été condamnés à sept ans de servitude pénale pour l’exploitation illicite des minerais dans le Sud-Kivu.
L’implication récurrente de Chinois dans l’exploitation illégale et illicite en République démocratique du Congo, et dans le Sud-Kivu, devient de plus en plus préoccupante. La dernière extradition de 17 sujets chinois sans que le DGM/Sud-Kivu n’informe les autorités de la province a été, aux yeux des observateurs, une preuve d’une complicité des autorités centrales avec ces exploitants chinois dans l’exploitation minière.
D’ailleurs, la Plateforme des organisations pour la promotion et la défense des droits économiques, sociaux et culturels en RDC (DESC/RDC) a dénoncé, dans une enquête publiée au début du mois de janvier, la politisation excessive du secteur minier et de la sous-traitance en République démocratique du Congo par les acteurs politiques congolais.
Jean-Baptiste Leni
