La société civile forces vive du Sud-Kivu a battu les pavés ce mercredi Bukavu pour dénoncer l'exploitation illégale des minerais de cette entité du pays par des entreprises étrangères notamment à capitaux Chinois.
Au cours de cette manifestation dite pacifique, la présidente du bureau de la coordination provinciale de la société civile Sud-Kivu, Néné Bintu a également dénoncé le pillage des ressources et les maux qui rongent cette province de la République démocratique du Congo.
« Nos minerais sont pillés à longueur de journée par les sociétés dont la plupart à capitaux chinois pendant que nos populations restent dans l'extrême pauvreté et nos routes sont délabrées. Il y a difficulté d'accéder à l'eau potable, aux soins de santé, à l'éducation, à l'électricité et à l'emploi », a-t-elle déploré.
Déjà au mois de décembre 2024, 17 Chinois ont été arrêtés suite à l'exploitation illégale des minerais à Walungu territoire du Sud-Kivu. Ces ressortissants Chinois avaient été expulsés vers leur pays par la direction générale des migrations ( DGM) à l'insu des autorités locales de cette province.
Le 4 janvier dernier, Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean Jacques Purusi, avait encore présenté à la presse 3 sujets chinois arrêtés par les forces de sécurité pour l'exploitation illégale des minerais, avec une somme d'argent à hauteur de 800 000 dollars américains et 12 lingots d'or dans le même territoire de Walungu.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a annoncé lors d'un point de presse tenu le 6 janvier 2025 à Bukavu, que les fonds saisis auprès de ces trois ressortissants chinois, arrêtés pour exploitation minière illicite, seront réinvestis dans des projets clés de la province.
César OLOMBO