Lors du lancement des états généraux du portefeuille ce lundi 9 décembre à Kinshasa, Norbert Nkubu Eluna, président du Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP), a présenté un bilan détaillé des participations de l'État congolais dans les entreprises publiques.
Selon lui, les statistiques au 31 octobre 2024 révèlent que l'État congolais détient 209 participations, divisées entre 105 participations directes et 104 participations indirectes. Parmi les participations directes, 23 entreprises sont entièrement détenues par l'État, auxquelles s'ajoutent 10 sociétés d'économie mixte, représentant ainsi 33 entreprises publiques au sens de la loi. Les 72 autres participations sont des sociétés d'économie mixte où l'État a une part minoritaire ou paritaire.
La répartition des participations directes démontre une forte concentration dans le secteur primaire, qui représente 55 % des investissements. Ce secteur est principalement dominé par l'industrie minière, avec 40 sociétés, suivi des hydrocarbures (13 sociétés) et de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage (5 sociétés).
Le secteur secondaire, bien que moins représenté, contribue à hauteur de 17 % avec deux sociétés dans le domaine de l'eau et de l'électricité, ainsi que 16 sociétés dans l'industrie. En ce qui concerne le secteur tertiaire, 28 participations sont recensées, notamment dans le transport (9 sociétés), les postes et télécommunications (2 sociétés), les finances et banques (9 sociétés) et divers services (8 sociétés).
64 participations indirectes de l'État proviennent principalement du capital social détenu par les entreprises publiques dans divers contrats et avec leurs propres filiales, a indiqué le président du CSP. Selon lui, le secteur primaire reste dominant avec 53 participations, soit 51 % de ce portefeuille, incluant des acteurs majeurs comme Gécamines et Sonahydroc. Le secteur du transport est également représentatif, avec des participations remarquables de l'Onatra et de la SNCC.
Norbert Nkubu Eluna a souligné l'importance de ces États Généraux pour réfléchir ensemble sur l'avenir des entreprises publiques et optimiser leur performance. L'événement vise à favoriser des discussions constructives entre les différentes parties prenantes, afin de renforcer le rôle de l'État dans le développement économique du pays.
Bruno Nsaka