Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord préliminaire pour deux nouveaux programmes, soutenus respectivement par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), représentant un total de 2,87 milliards de dollars. Ces programmes, qui s’étendront sur trois ans, visent à renforcer la croissance économique et à soutenir la lutte contre le changement climatique.
Le premier programme, soutenu par la FEC pour un montant de 1,77 milliard de dollars, a pour objectif de stimuler une croissance forte et inclusive, et de diversifier l’économie congolaise. Le FMI s’est montré particulièrement attentif aux réformes, en insistant sur un respect strict des procédures de la chaîne des dépenses publiques. Parmi les priorités, le FMI exige l’opérationnalisation de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), la mise en place d’un Compte Unique du Trésor (CUT), et des progrès vers un cadre budgétaire indépendant des recettes du secteur extractif.
Le second programme, axé sur le climat et soutenu par la FRD pour environ 1,1 milliard de dollars, vise à renforcer le rôle de la RDC dans la transition mondiale vers une économie à faible émission de carbone. Grâce à ses vastes ressources forestières, hydriques et ses minerais “verts”, la RDC ambitionne de jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, tout en protégeant ses forêts et en intégrant les considérations climatiques dans les investissements publics.
Ces accords doivent encore être approuvés par le Conseil d’administration du FMI, qui se prononcera mi-janvier 2025. En attendant, le FMI appelle les autorités congolaises à intensifier les réformes pour améliorer la gouvernance, la transparence (notamment dans le secteur extractif), à renforcer la lutte contre la corruption et à améliorer l’environnement des affaires.