Les ministres des Affaires foncières et de l’Urbanisme, en visite sur le site Mbaka-Kulusu accompagnés du Dg de la RVA ont été informés de la spoliation de l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
«Nous sommes mobilisés, avec deux membres du gouvernement, pour que la question de la spoliation de l’aéroport de N’djili soit portée au niveau du Conseil des ministres en vue d’une décision majeure de démolition. C’est la seule solution», a déclaré le directeur général adjoint de la RVA, Léonard Mboma, en présence de la ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola et celui de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu.
Il a fait savoir que «cette visite d’inspection s’inscrit dans le cadre de la vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi, que nous avons fait nôtre. Nous sommes appelés à faire sortir le pays du trou noir dans lequel il se trouve. Et ce n’est pas comme ça qu’on peut y arriver. Il fallait clôturer les emprises aéroportuaires et, malheureusement dans quelles conditions nous allons clôturer ces emprises ? Ce serait des cités entières qui seront dedans. C’est inacceptable».
M. Mboma a annoncé à ses hôtes l’imminence d’un audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à l’aéroport de N’djili, la plus importante infrastructure aéroportuaire de la République démocratique du Congo, soulignant que les conditions actuelles ne permettront pas à la plateforme d’avoir une bonne note.
Il a salué, par ailleurs, la visite de deux membres du gouvernement sur le site pour palper du doigt la réalité, avant de souhaiter également la présence du gouverneur de la ville de Kinshasa.
Le DGA de la RVA a signalé l’existence d’un arrêté de démolition signé par l’un des anciens gouverneurs de Kinshasa. Ils ont commencé à démolir mais ils se sont arrêtés. Aussitôt après la démolition, les gens reviennent reconstruire, a-t-il déploré.
Par ailleurs, le commandant de l’aéroport international de N’djili Vicky Lundula Lutshaka a expliqué aux membres du gouvernement le danger que représente la spoliation des emprises de cette plateforme avant de solliciter le respect des normes internationales dans cet aéroport.
«Si nous continuons à cette allure, nous allons perdre les valeurs et les standards internationaux. Il fallait tirer la sonnette d’alarme», a dit le commandant de l’aéroport de N’djili.
Cette infrastructure aéroportuaire internationale est confrontée ces dernières années à une situation de spoliation des emprises par des individus qui construisent des maisons d’habitation au mépris des lois et des règles urbanistiques, mettant en danger l’exploitation et la navigation aérienne, a fait remarquer un expert.
Du site aéroport International de NDjili au site Onatra à Limete
Par ailleurs, les deux ministres ont, en outre, visité quelques sites de l’Onatra dans la commune de Limete, où ils ont constaté leur envahissement par des constructions anarchiques, notamment le long du chemin de fer à la 7eme rue, dans le site Socopao, où des personnes non autrement identifiées construisent des maisons et autres bâtisses.
Lors de cette inspection, le directeur général adjoint de l’Onatra, a exprimé ses préoccupations face à cette situation alarmante.
Il a fait savoir aux ministres que les emprises de cette entreprise du Portefeuille de l’Etat sont victimes de spoliation, ce qui compromet gravement la capacité de l’entreprise à remplir ses missions.
«Ces sites, qui devraient permettre à l’Onatra de bien travailler, sont aujourd’hui illégalement occupés par des constructions qui ne respectent pas les normes en vigueur», a-t-il déploré.
Pour rappel, l’Onatra a vu ses sites squattés à plusieurs endroits de Kinshasa, s’ils ne sont pas carrément vendus à des particuliers. On cite notamment les maisons construites le long de la voie ferrée dans sa concession à Ndolo dans la commune de Barumbu. L’entreprise compte également un site spolié à Kingabwa, dans la commune de Limete.
Bienvenu Ipan